Les initiatives de réforme fédérale du cannabis et la mobilisation du Last Prisoner Project (LPP)

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Le Last Prisoner Project (LPP), reconnu comme un acteur influent dans le domaine du cannabis, prépare le terrain pour ce qui pourrait devenir la plus grande coalition bipartite jamais réunie en faveur de la réforme du cannabis. Cette initiative stratégique est planifiée pour le 18 avril à Washington, DC, juste avant les célébrations annuelles du 20 avril, souvent associées à la culture du cannabis. L’objectif principal est de créer une pression politique significative en faveur d’une réforme fédérale du cannabis, mettant particulièrement l’accent sur des aspects liés à l’équité.

Guides pour les défenseurs et limites du rééchelonnement

En vue de cette mobilisation, le LPP a publié un guide complet destiné à orienter les défenseurs du cannabis sur la manière de maximiser l’impact d’une éventuelle décision de rééchelonnement au niveau fédéral. Toutefois, l’enthousiasme entourant le rééchelonnement est tempéré par les conclusions d’un rapport récent du Congressional Research Service (CRS). Ce dernier expose comment le simple rééchelonnement pourrait ne pas résoudre entièrement les conflits avec la loi fédérale, laissant certaines sanctions pénales en vigueur.

Participation et soutien des organisations nationales

Ce rassemblement prévu à Washington, DC, ne serait pas complet sans la participation d’un éventail impressionnant d’organisations nationales et d’associations professionnelles du secteur du cannabis. Parmi les participants confirmés figurent la Drug Policy Alliance (DPA), la Minority Cannabis Business Association (MCBA), la National Cannabis Industry Association (NCIA), la NORML, le Parabola Center, la Reason Foundation, les Students for Sensible Drug Policy (SSDP), et bien d’autres. Cette diversité témoigne de l’ampleur du soutien en faveur de la réforme du cannabis, allant au-delà des lignes partisanes et sectorielles.

Déclaration des partenaires et urgence de la justice en matière de marijuana

Les partenaires impliqués dans cet événement ont émis des déclarations soulignant l’urgence d’une réforme de la justice en matière de marijuana. Maritza Perez Medina, directrice des affaires fédérales à la DPA, a insisté sur le fait que, dans cette phase cruciale de la réforme fédérale sur la marijuana, les communautés ne doivent pas être laissées de côté. Kaliko Castille, président du MCBA, a souligné la nécessité d’agir rapidement, affirmant que le Congrès doit mettre fin à une situation où des individus sont incarcérés pour la simple possession ou culture d’une plante.

Stratégies de réforme post-rééchelonnement et recommandations du LPP

Le LPP, en plus de son rôle de mobilisation, a élaboré des stratégies pour une réforme du cannabis axée sur l’équité post-rééchelonnement. Un mémo publié par l’organisation propose plusieurs pistes d’action. Cela inclut la promotion d’une législation autonome du Congrès pour faciliter les radiations, en soulignant l’importance de permettre aux personnes précédemment condamnées pour des infractions liées au cannabis de voir leurs casiers judiciaires expurgés.

Défis et limitations du rééchelonnement 

Cependant, malgré les espoirs suscités par le rééchelonnement potentiel, le directeur de recherche à la Reason Foundation, Geoffrey Lawrence, a souligné les dangers potentiels de cette approche. Il a mis en garde contre une désignation à l’Annexe III, notant que cela pourrait continuer à criminaliser certaines activités liées au cannabis au niveau fédéral, sans offrir un allègement du droit pénal pour les consommateurs ou les titulaires de licence existants. Lawrence préconise plutôt une déprogrammation complète du cannabis pour éviter l’impact négatif sur les marchés réglementés par l’État.

Débats et pressions autour de la décision de la DEA sur la réforme du cannabis

La récente publication par le ministère américain de la Santé et des Services sociaux (HHS) de ses recommandations complètes sur l’Annexe III a intensifié les débats autour de la décision de la Drug Enforcement Administration (DEA). Tandis que les défenseurs de la légalisation exercent une pression continue en faveur du rééchelonnement, les responsables de la DEA insistent sur leur « autorité finale » pour prendre toute décision de calendrier.

Positions divergentes et appels au congrès

Le débat sur le rééchelonnement divise également les législateurs et les anciens responsables gouvernementaux. Certains, comme les gouverneurs de six États et une coalition de procureurs généraux démocrates, appellent à une action immédiate. Cependant, une coalition de législateurs républicains et d’anciens responsables de la DEA s’oppose à la recommandation du HHS, soulignant les risques potentiels pour la santé publique.

Pour conclure, alors que la mobilisation du LPP et des partenaires pour la réforme du cannabis s’annonce comme un événement majeur, l’issue de la décision de la DEA et la réaction du Congrès restent incertaines. Les prochaines semaines pourraient voir une intensification des débats, des campagnes de sensibilisation et des pressions politiques de part et d’autre du spectre politique.

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