L’État de New York a récemment ouvert au public le processus de candidature pour l’obtention de licences de vente de cannabis. Cette ouverture a été applaudie comme une initiative visant à accroître le nombre de magasins de détail légalement autorisés à vendre de la marijuana. Cependant, ce déploiement par l’État n’a pas été exempt de défis significatifs. Un des principaux obstacles rencontrés est le débordement des conseils communautaires, qui sont chargés de traiter les demandes de licence en amont.
Ces conseils communautaires se trouvent submergés par une marée de candidatures, en grande partie parce qu’ils manquent de personnel pour respecter les délais initialement fixés par l’État. De plus, il y a une incertitude concernant les critères de proximité par rapport aux écoles et aux lieux de culte. Dans cet article, nous explorerons en détail ces enjeux complexes qui entourent le processus d’autorisation du cannabis à New York.
Les défis du processus d’autorisation du cannabis à New York
Le processus d’autorisation du cannabis à New York est complexe et multifacette. Il implique une série d’étapes, allant de la demande initiale de licence à la prise de décision finale par l’Office of Cannabis Management (OCM) de l’État. Une étape cruciale dans ce processus est l’examen des candidatures par les conseils communautaires, qui jouent un rôle déterminant dans le processus d’octroi de licences.
L’ouverture du processus de candidature au public est censée permettre une plus grande diversité et un accès plus équitable au marché du cannabis légal à New York. Cependant, cela a entraîné une vague de demandes qui ont submergé les conseils communautaires, les obligeant à gérer un volume de travail considérable. L’État avait initialement fixé un délai de 30 jours pour le traitement des demandes, mais ce délai est devenu difficile à respecter compte tenu du nombre croissant de candidatures.
La pression sur les conseils communautaires
Les conseils communautaires de New York sont confrontés à un fardeau considérable en raison du processus d’autorisation du cannabis. Les membres de ces conseils sont responsables de l’examen des candidatures et de l’émission de recommandations à l’OCM. Susan Stetzer, membre du conseil communautaire 3 de Manhattan, a partagé ses préoccupations quant à la capacité des conseils communautaires à traiter efficacement les demandes :
« En plus de traiter tout cela, nous demandons une prolongation de 30 jours pour chaque demande que nous recevons, et tous les conseils communautaires le font. Nous ne savons pas si nos commentaires auront du poids. Nous ne pouvons pas prendre de risques. Nous devons le permettre, car ce n’est pas seulement le conseil communautaire qui intervient. Nous sommes le processus permettant à la communauté d’intervenir. Ils viennent donc à nos réunions. Nous ne pouvons pas leur refuser ces réunions. »
Les conseils communautaires sont également confrontés à la tâche délicate de vérifier la proximité des demandeurs de licence avec les écoles et les lieux de culte. Cette vérification est essentielle pour garantir la conformité avec les réglementations en vigueur. Cependant, cela ajoute une couche supplémentaire de complexité au processus d’examen des candidatures.
Le rôle des conseils communautaires dans le processus d’autorisation
Il est important de comprendre que les conseils communautaires ne prennent pas la décision finale quant à savoir qui obtient un permis pour vendre de la marijuana. L’OCM est l’entité qui a le pouvoir ultime de délivrer ces licences. Cependant, l’OCM tient compte des recommandations des conseils communautaires dans le processus de prise de décision.
Jon Purow, avocat spécialisé dans le cannabis et la propriété intellectuelle, a souligné que certains conseils communautaires ont une vision erronée de leur rôle :
« Ces conseils communautaires pensent que c’est leur opportunité de dire oui ou non au cannabis en général. Et ce n’est pas le cas. Droite ? La date limite pour que les municipalités se retirent de la vente au détail de cannabis était à la fin de 2021. Il ne s’agit pas pour ces conseils communautaires de pouvoir dire oui ou non à la marijuana entièrement, car c’est ainsi qu’ils pourraient la traiter. C’est vraiment juste, vous savez, oui ou non à des endroits spécifiques. »
La confusion entourant le rôle des conseils communautaires dans le processus d’autorisation du cannabis crée des tensions et des inquiétudes parmi les demandeurs de licences. Ils craignent que leur processus d’approbation ne soit retardé ou bloqué en raison d’objections ou de retards de la part de ces conseils.
L’impact sur les demandeurs de licences
Les entrepreneurs et les entreprises qui cherchent à exploiter des magasins de marijuana à New York sont particulièrement préoccupés par les retards potentiels dus à la surcharge des conseils communautaires. De nombreux demandeurs ont investi des ressources considérables dans leurs projets et espèrent ouvrir leurs établissements dans un avenir proche. Cependant, les incertitudes liées aux délais d’approbation suscitent des inquiétudes quant à la viabilité de leurs entreprises.
Jon Purow a exprimé sa préoccupation pour ses clients :
« Je m’attends à ce que mes clients soient opérationnels au cours de la première partie de l’année prochaine, à moins que leurs permis ne soient retardés par les objections de ces conseils communautaires. »
Pour les entrepreneurs, chaque mois de retard représente des coûts financiers importants et met en péril leurs plans d’ouverture.
Les objectifs de la légalisation du cannabis à New York
La légalisation du cannabis à des fins récréatives à New York est le résultat d’un processus long et complexe. L’État a cherché à atteindre plusieurs objectifs à travers cette légalisation, notamment la régulation du marché, la création d’opportunités économiques, la réduction des inégalités sociales et la réduction de la criminalité liée au cannabis. Cependant, pour que ces objectifs soient pleinement atteints, il est essentiel que le processus d’autorisation soit fluide, efficace et équitable.
Conclusion
Le processus d’autorisation du cannabis à New York est actuellement confronté à des défis majeurs en raison du débordement des conseils communautaires. Il est impératif que des mesures soient prises pour soutenir ces conseils et garantir qu’ils disposent des ressources nécessaires pour traiter les demandes de manière efficace et en temps opportun.
En outre, il est essentiel de clarifier le rôle des conseils communautaires pour éviter toute confusion et assurer une compréhension précise de leurs responsabilités dans le processus d’autorisation du cannabis. En surmontant ces défis, New York pourra progresser vers la réalisation de ses objectifs de légalisation du cannabis, offrant ainsi un avenir prometteur pour l’industrie du cannabis dans l’État.