L’industrie du cannabis est l’un des secteurs à la croissance la plus rapide aux États-Unis, de nombreux États ayant légalisé la marijuana à des fins médicales et récréatives. Malgré cela, les entreprises de cannabis sont toujours confrontées à des restrictions sur les services financiers en raison des réglementations fédérales. Cet article se concentre sur la compréhension du Safe and Fair Banking Act (SAFE), sur la manière dont il peut bénéficier aux associations de l’industrie du cannabis et sur les mesures que le Congrès doit prendre pour résoudre ces restrictions.
Introduction à la loi SAFE
Le Safe and Fair Banking Act (SAFE) a été introduit en 2019 par Ed Perlmutter, membre démocrate du Congrès du Colorado. Le projet de loi permettrait aux banques et aux coopératives de crédit de faire des affaires avec les entreprises de cannabis sans craindre de répercussions de la part des régulateurs fédéraux. Cela permettrait de fournir des services financiers indispensables à l’industrie du cannabis, notamment l’accès à des comptes chèques, des cartes de crédit, des prêts, des lignes de crédit, des services de traitement des salaires et d’autres fonctions bancaires essentielles.
Avantages de la loi SAFE pour les associations de l’industrie du cannabis
Les entreprises du secteur du cannabis ont longtemps été incapables d’accéder aux services bancaires traditionnels en raison des lois fédérales qui interdisent aux banques de traiter avec elles si elles sont reconnues coupables de violation de ces lois. La loi SAFE lèverait cet obstacle en offrant une « sphère de sécurité » aux banques qui choisissent de traiter avec les entreprises du secteur du cannabis.
Cela permettrait non seulement de fournir des services financiers indispensables, mais aussi de protéger les banques d’une éventuelle responsabilité pénale pour avoir fourni des services à des clients du cannabis. En outre, elle réduirait les coûts opérationnels des entreprises qui, faute d’accès aux services bancaires traditionnels, dépendent actuellement de transactions en espèces ou de processeurs de paiement alternatifs.
Soutien de la direction du Sénat et des banquiers
De nombreux membres du Congrès soutiennent cette législation, notamment le leader de la majorité au Sénat, Chuck Schumer (D-NY), qui a récemment déclaré son soutien à la loi SAFE lors d’une interview avec Jim Cramer sur CNBC. L’American Bankers Association a également exprimé son soutien au projet de loi et a exhorté le Congrès à l’adopter rapidement afin que les banques puissent commencer à fournir des services financiers aux entreprises de cannabis sans craindre de répercussions de la part des régulateurs fédéraux.
Une action du Congrès est nécessaire pour lever les restrictions sur les services financiers
Pour que cette législation devienne une loi, elle doit d’abord passer par les deux chambres du Congrès avant d’être signée par le président Biden. Pour l’instant, aucune audition n’est prévue dans les deux chambres, mais plusieurs organisations ont demandé une audition devant la commission bancaire du Sénat dans les plus brefs délais, afin de pouvoir témoigner en faveur de cette législation cruciale. Une fois les auditions organisées dans les deux chambres, des amendements pourront être apportés avant que les deux chambres ne procèdent au vote final et que le projet de loi ne soit soumis à l’examen du président Biden ou du vice-président Harris, le cas échéant.
Absence d’action de la part de la Maison Blanche concernant les restrictions imposées par les services financiers à l’industrie du cannabis
Le président Biden n’a encore pris aucune mesure concernant les restrictions sur les services financiers imposées à l’industrie du cannabis, malgré plusieurs demandes de membres du Congrès et de diverses organisations cherchant à soulager les propriétaires de ces petites entreprises qui continuent d’opérer à risque en raison du manque d’accès aux services bancaires traditionnels. On ne sait pas encore s’il prendra des mesures prochainement, mais d’ici là, de nombreuses entreprises resteront menacées par ces réglementations obsolètes imposées au niveau fédéral en ce qui concerne les services bancaires pour les entreprises du secteur du cannabis.
Pour conclure, les banques à travers le pays continuent de refuser des services ou de fermer brusquement des comptes appartenant à des propriétaires légitimes d’entreprises de cannabis, principalement parce qu’elles craignent des représailles de la part des régulateurs fédéraux si elles choisissent de faire autrement ; cependant, tout espoir n’est pas perdu ! Grâce au soutien continu de la direction du Sénat et à l’afflux de soutien de la part de diverses associations de banquiers à travers l’Amérique, il y a encore de l’espoir que le Congrès puisse bientôt agir au nom de ces propriétaires de petites entreprises afin qu’ils puissent enfin accéder aux services financiers comme le SAFE dont ils ont tant besoin, sans crainte ni risque !
On ne sait pas encore quelles mesures le président Biden prendra pour supprimer ces réglementations obsolètes, mais on peut espérer qu’il ne faudra pas attendre trop longtemps avant de voir une évolution positive vers la résolution de ce problème une fois pour toutes !