Le cannabis médical a le vent en poupe. Les produits thérapeutiques à base de THC acquièrent une grande popularité. C’est notamment le cas des suppositoires au THC. Comme tout le monde n’aime pas fumer du cannabis, les suppositoires de cannabis peuvent convenir comme substitut. Cette forme de consommation est de plus en plus démocratisée et offre des avantages uniques. Le suppositoire au THC est-il dangereux ? Est-ce fiable ? Existe-t-il des contre-indications ? Faisons le point.
Instructions d’utilisation et précautions
Utilisez de l’huile de cannabis décarboxylée. Le beurre de cacao biologique est également recommandé. De même, les seringues peuvent être utilisées pour injecter de l’huile de cannabis. En fonction du type d’huile, utilisez le bon type d’huile, sa concentration et sa quantité. Plus la teneur en CBD du chanvre est élevée, plus la teneur en tétrahydrocannabinol est faible. Vous ne vous sentirez donc pas « drogué » après avoir consommé cette huile. Il est important que le suppositoire soit suffisamment stable et correctement formulé pour être ingéré efficacement.
Cela peut être réalisé en utilisant un distributeur et une forme appropriée. Vous pouvez faire usage d’une une paille ou d’un sachet coupé à la bonne longueur. Vérifiez que le suppositoire a traversé le sphincter de l’anus. Si le suppositoire n’est pas pressé assez fermement à travers le sphincter, la substance active peut ne pas être absorbée et libérée dans la circulation sanguine. Le suppositoire doit être inséré dans le rectum à 2,5-4 cm en dehors du sphincter anal.
Comment fonctionnent les suppositoires au THC ?
Les principes de base du fonctionnement des suppositoires de THC ont déjà été expliqués. Ils sont généralement fabriqués à partir d’huile de chanvre ou de noix de coco. On les insére dans le rectum et parfois dans le vagin, selon le but recherché. Mais que se passe-t-il ensuite ? Tout d’abord, la matière du suppositoire doit se dissoudre et pénétrer dans la membrane rectale. Ceux qui connaissent les cannabinoïdes savent qu’ils ne sont pas solubles dans l’eau. Au contraire, ils sont liposolubles.
Comment les cannabinoïdes traversent-ils cette membrane aqueuse pour atteindre la circulation sanguine ? Pour être honnête, c’est toujours un mystère. Cette façon inhabituelle d’administrer le cannabis a été testée sur des singes. Lorsque seuls les suppositoires étaient utilisés, la biodisponibilité du THC était presque nulle. Mais lorsque le THC-HS (THC-hem) a été ajouté, la biodisponibilité était de 13,5 %.
Quelles sont les particularités du suppositoire ay THC ?
Si de nombreuses études ont été menées sur le cannabidiol, il existe malheureusement très peu d’études cliniques sur les suppositoires au THC. Par conséquent, la plupart des informations proviennent de rapports de terrain et d’études sur des produits similaires. Par conséquent, nous demandons que nos conclusions soient considérées comme spéculatives jusqu’à ce que de nouvelles données cliniques confirment l’hypothèse actuelle.
Lorsque le CBD est ingéré par voie orale, il doit passer par le tractus gastro-intestinal avant de pénétrer dans la circulation sanguine. À ce stade, les enzymes digestives peuvent dégrader considérablement le CBD, réduisant sa biodisponibilité et perdant une grande partie de sa puissance. La biodisponibilité est la quantité d’une substance (dans ce cas, le CBD) que le corps peut utiliser pour atteindre un objectif biologique.
Quels sont les avantages des suppositoires de tétrahydrocannabinol ?
Traiter la sécheresse vaginale
Les suppositoires au CBD sont bénéfiques pour les femmes ménopausées car ils soulagent la sécheresse vaginale et agissent comme un lubrifiant naturel.
Soulager l’inflammation associée à l’endométriose
En raison de ses propriétés anti-inflammatoires, le CBD peut être utilisé comme suppositoire pour le traitement efficace et direct de l’inflammation du bas du corps, y compris l’inflammation liée à l’endométriose.
Atténuer les douleurs chroniques
Les poudres de CBD aident à soulager les inflammations locales douloureuses et à détendre les muscles involontaires du tissu musculaire lisse, y compris le sphincter anal. Des preuves anecdotiques suggèrent que l’utilisation de suppositoires au CBD peut soulager les douleurs menstruelles et les douleurs pelviennes en général.
Soigner les crampes
Une étude pilote de 1996 sur l’administration ipsilatérale de THC a soutenu l’affirmation selon laquelle le THC administré de cette manière améliore les symptômes tels que les crampes, la raideur et la douleur sans différences significatives dans la fonction cardiovasculaire, la vigilance ou l’humeur entre les participants. En d’autres termes, le surdosage en THC n’a pas induit de symptômes d’intoxication typiques chez les participants.
Que dit la science sur le sujet ?
Selon le Dr Alan Frankel, qui fait des recherches et écrit sur l’utilisation appropriée du cannabis, les suppléments d’huile de cannabis dilués avec du beurre de cacao n’ont aucun effet sur les patients. Les tests plasmatiques révèlent de faibles niveaux de tétrahydrocannabinol et de CBD. Le livre « Practical Pharmacy : International Guidelines for the Preparation, Care and Use of Medicines » indique que le sel de levure n’est pas efficacement absorbé en tant que graisse.
Tous les principes actifs doivent d’abord être dissous dans le mucus aqueux qui recouvre la paroi du rectum avant de pouvoir pénétrer dans la circulation sanguine. Si le mucus n’est pas dissous, il n’est pas possible de l’absorber.
Pour conclure, ingérer du THC par le biais de suppositoire est un mode d’administration saine et sans danger pour absorber le tétrahydrocannabinol. Avec cette méthode, le cannabidiol est directement assimilé dans la circulation sanguine par l’intermédiaire des capillaires. Cela a pour conséquence d’éviter de passer par les voies digestives. Ainsi, ni le foie ni les intestins ne sont sollicités pour métaboliser les substances. Les cannabinoïdes peuvent alors se propager dans le sang sans subir aucune dégradation ni transformation. Si aujourd’hui, des débats subsistent encore sur l’utilisation des cannabinoïdes dans le milieu thérapeutique, certains pays comme l’Australie avance déjà vers sa légalisation.