La culture du cannabis devient plus populaire, de nombreux pays suppriment les obstacles juridiques à son usage médical et récréatif. Les cultivateurs de marijuana peuvent apporter leur contribution au développement de l’industrie du cannabis. Il existe des barrières auxquelles ces agriculteurs doivent faire face pour évoluer librement dans la filière cannabis. Ils ne parviennent pas à faire concurrence au marché noir, outre quelques répressions légales. En plus, la culture de marijuana implique un véritable enjeu sur le plan environnemental.
Culture en intérieur : ses principales caractéristiques
Aussi désignée culture indoor, l’agriculture en intérieur est une méthode de plantation apparue il y a environ 100 ans. Elle consiste en quelque sorte à reproduire entre quatre murs l’environnement de culture extérieur. Quoi qu’il en soit, ce mode de culture exige une plus grande surveillance de la part du producteur. Cette forme de maîtrise incite les cultivateurs à se tourner vers la culture indoor. Elle offre à ces derniers la possibilité d’améliorer aussi bien la quantité que la qualité de la production du cannabis. Les agriculteurs peuvent obtenir des fleurs plus goûteuses et plus concentrées en cannabinoïdes en privilégiant la culture indoor du cannabis. En outre, elle nécessite un équipement performant, ce qui n’est pas forcément le cas pour la culture en extérieur. Le cultivateur devra s’occuper de l’optimisation des conditions de pousse des plantes de chanvre. La rentabilité ainsi que la qualité des récoltes dépendent grandement de ces conditions. Pour créer un milieu artificiel à ses plantes de cannabis, l’agriculteur aura besoin :
- D’éclairage (lampes pour apporter de la lumière aux plantes)
- D’un régulateur de climat (humidité, température, concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère)
- D’aération (ventilateurs)
- D’intrants (nutriments qu’on apporte aux plantes comme l’azote, le phosphore, etc.)
- D’un système d’arrosage (apport d’eau régulé)
- De terre (inutile pour les cultures sans terre comme l’hydroponie ou l’aéroponie).
La culture indoor du cannabis est-elle nocive pour l’environnement ?
Il faut savoir que la culture indoor du cannabis est devenue populaire, car elle favorise annuellement une récolte multiple. La culture en intérieur favorise également une plus grande sécurité et qualité des plantes de chanvre. L’ensemble de ces paramètres la différencie de la culture en extérieur. Néanmoins, il ne faut pas ignorer que le mode de culture en intérieur s’avère plus nuisible à l’environnement. En effet, il exige une quantité considérable d’électricité qui engendre une émission de carbone conséquente. La climatisation, l’éclairage, les méthodes d’accélération de croissance sont autant de conditions qui consomment beaucoup d’énergie. Une recherche américaine soutient qu’il produit entre 2 283 et 5 184 kilogrammes de CO2 par kilogramme de fleur séchée. La culture indoor de cannabis (États-Unis) rivalise avec l’émission de carbone annuelle (4 600 kg) d’un véhicule consommant 2 000 litres d’essence.
Comment réduire les conséquences néfastes sur l’écologie de la culture indoor du cannabis
On peut faire du profit sans devoir sacrifier l’environnement en cultivant du cannabis en indoor. Pour cela, il va falloir prendre les dispositions écologiques suivantes :
- Réduire l’usage de produits chimiques : gardez en tête que les pesticides ou autres substances chimiques vont intégrer la plante de cannabis. Les consommateurs vont ainsi indirectement ingérer ces produits chimiques. En outre, les plantes cultivées en indoor n’exigent pas autant de pesticides qu’en milieu externe. Si vous désirez accélérer la récolte, évitez d’abuser des nutriments (azote, phosphore, potassium). L’utilisation excessive d’azote pourrait ralentir la croissance des têtes et réduire leur densité.
- Éviter le gaspillage d’eau : il vaut mieux éviter d’arroser trop fréquemment les plants de cannabis en milieu interne. Habituellement, les systèmes d’irrigation automatique permettent de contrôler la fréquence et la pression d’arrosage.
- Opter pour le compostage : vous pouvez apprendre à composter pour améliorer les conditions en intérieur comme en extérieur. Cette alternative permet à la fois de recycler les déchets domestiques, et constitue un meilleur engrais pour vos plantes.
- Penser écologique : Avant même de cultiver vos plantes, renseignez-vous sur les alternatives écologiques. Vous pouvez par exemple choisir de planter un pot plus écologique par rapport à un autre. Les pots en bois, en géotextile ou en terre cuite sont autant de contenants durables pour cultiver vos plantes de cannabis en intérieur.
Bref, la culture en intérieur peut s’avérer plus polluante pour l’environnement que l’agriculture en extérieur. La reproduction d’un milieu artificiel interne exige un certain nombre d’équipements énergivores. L’éclairage, la climatisation et les méthodes d’accélération de croissance sont autant de paramètres qui consomment de l’électricité. Il faut surtout craindre l’émission de gaz à effet de serre.
Dans un autre article, découvrez comment l’aéroponie peut améliorer la culture du cannabis.