La semaine dernière, le ministre belge de la Justice a qualifié la criminalité croissante du trafic de cocaïne de mafia de la drogue, suscitant l’inquiétude des politiciens et des forces de l’ordre. La tentative d’enlèvement d’un haut fonctionnaire du gouvernement s’inscrit dans un contexte de forte augmentation de la violence liée à la drogue au cours des derniers mois. La Belgique est-elle en train de devenir un narco-Etat ?
Belgique narco-Etat : criminalité et contrebande
Le Premier ministre, les trois ministres fédéraux, les procureurs et 14 maires se sont réunis le 15 septembre à Bruxelles pour discuter d’un problème longtemps négligé : le trafic de drogue, qui a entraîné une violence sans précédent cet été. Depuis des années, les juges se plaignent de la lenteur des réponses.
En effet, il a déclaré que le royaume doit maintenant s’assurer qu’il n’y a pas de répétition du récit, lorsque des contrebandiers néerlandais ont enlevé une famille qui tentait de voler un conteneur de cocaïne dans le port d’Anvers.
La famille a pris connaissance de l’incident lorsqu’elle a reçu une photo de l’usine de viande par laquelle le jeune homme kidnappé était censé être passé. Depuis lors, la violence s’est poursuivie sans relâche avec plusieurs fusillades, incendies criminels, attaques à l’arme blanche et à la grenade contre des maisons et des entreprises cet été.
La mafia a-t-elle réussi à infiltrer la police ?
Récemment, l’ancien chef de la police fédérale d’Anvers a déclaré que la mafia avait « infiltré la police, les douanes et le commerce ». La police n’a pas contesté cette affirmation.
Au cours de l’opération, ils ont pénétré le système de communication crypté Sky ECC, utilisé par les réseaux de criminalité organisée. Curieusement, on a découvert l’implication de plusieurs employés de douanes dans ces types de commerce illégal.
Toutefois, ils insistent sur le fait que ce n’est pas le cas. Lorsque de grosses sommes d’argent sont en jeu, on peut aisément soudoyer les fonctionnaires d’Etat.
Aujourd’hui, le gouvernement a investi davantage dans la police que les gouvernements précédents. On aloue désormais davantage de ressources à la police locale et fédérale. Les services concernés engagent également davantage de personnel temporaire.
Situation critique : l’inquiétude gagne la population
La Belgique est un pays candidat à la drogue ou un narco-Etat, comme le redoute les autorités. John Delmulle l’a annoncé il y a dix jours. Il a déclaré que la Belgique serait un futur « pays de la drogue » et que tout le pays était en danger.
D’ailleurs, on a récemment publié ce rapport dans le journal « Le Monde ». C’est un État corrompu qui n’a plus le « monopole de la violence légitime », comme le sociologue Max Weber l’a si bien défini.
En effet, la tentative d’enlèvement du ministre de la Justice d’un État constitutionnel est un défi flagrant au monopole de la violence de cet État. L’arrogance et le pouvoir de ces groupes sont très clairs.
Pour conclure, la situation du trafic de stupéfiant en Belgique est le sujet de tous les débats dans le pays. Si l’on considère la valeur marchande du lot de cocaïne saisi dans le port d’Anvers cette année, cela équivaut à 5 milliards d’euros. Cette somme est suffisante pour financer une grande partie des systèmes de retraite et d’éducation du pays.
Seul l’avenir nous dira si les spéculations de ces penseurs s’avèrent être vraies et entièrement fausses. D’autres sujets, toujours dans le même registre, traitent de ce débat. C’est notamment le cas de la dépénalisation du cannabis en République Tchèque.