L’Italie est l’un des principaux pays européens dans la production de cannabis. Bien que le chanvre n’y soit toujours pas légalisé, plusieurs propositions législatives ont été faites en ce sens. Le cannabis médical y est légal, cultivé par l’armée lorsqu’il n’est pas importé. De plus, l’auto-culture à des fins médicales est plus ou moins autorisée. Mais ces derniers mois, l’Italie semble vouloir faire machine arrière concernant la législation du cannabis light.
Les fleurs et les feuilles de CBD enfin légales en France
Fin 2022, le Conseil d’État s’était enfin prononcé sur le décret du 30 décembre 2021 qui interdisait expressément la vente de fleurs et de feuilles de CBD.
Le Conseil d’État a rendu un arrêt en faveur des acteurs du monde du CBD, permettant à l’ensemble du secteur de respirer.
Le Conseil d’État donne raison aux investisseurs sur le marché du CBD
Il y a près d’un an, le gouvernement a publié un décret interdisant, entre autres, les fleurs et les feuilles de CBD. Un vrai coup dur pour toute l’industrie, sachant que dans la plupart des magasins, les ventes de produits injustement interdits par décret peuvent atteindre 70 % du chiffre d’affaires.
Sans tarder, l’UPCBD a déposé une dérogation temporaire pour suspendre d’urgence ce décret sorti de nulle part.
C’est le 24 janvier 2022, près d’un mois plus tard, que le Conseil d’État donne raison aux professionnels du CBD : le décret est suspendu.
Ensuite, il a fallu près d’un an pour traiter. Aujourd’hui, le Conseil d’État a rendu son verdict. Le section II de l’art. 1 du décret du 30 décembre 2021 est abrogé. Les fleurs de CBD sont donc officiellement légales en France !
Fleurs de CBD légalisées : Tout ce que vous devez savoir
À cet égard, le Conseil d’État a analysé les demandes de différents acteurs de la filière CBD. Il a conclu qu’il n’est absolument pas prouvé que les fleurs de CBD présentent un quelconque risque pour la santé publique. Les juges notent que « le CBD (cannabidiol), qui n’a pas d’effet psychotrope et n’est pas addictif, ne peut être considéré comme un produit intoxicant ». De plus, « il n’est pas établi que la consommation des fleurs et des feuilles de ces souches de cannabis à faible teneur en THC poserait un risque pour la santé publique ».
Les juges du Conseil d’État se sont donc rangés du côté du rapporteur public et ont jugé que l’interdiction des fleurs était disproportionnée.
Les fleurs de CBD sont ainsi officiellement légales en France, à condition qu’elles contiennent moins de 0,3 % de THC.
Bonne nouvelle pour les acteurs du CBD
Il a fallu un certain temps pour légaliser l’ingrédient actif, qui s’est avéré être non narcotique. En effet, il existe plusieurs études prêtes à lister ses bienfaits et diverses utilisations utiles. À partir de l’interdiction ci-dessus, il était possible d’acheter uniquement des produits transformés sans conséquences juridiques. À partir du 30 décembre 2021, les produits à base de chanvre ayant une teneur en THC inférieure ou égale à 0,3 % pourront être commercialisés en France. Cependant, la vente de feuilles et d’inflorescences, à partir desquelles du cannabis à fumer léger est obtenu, a été interdite.
Cette décision récente de la France est importante pour un secteur qui se développe depuis des années et qui peut se développer rapidement. Selon les données du Syndicat Professionnel du Chanvre (SPC), fin 2022, il y aurait environ 2 000 magasins CBD en France, et le chiffre d’affaires du marché équivaut à environ 2 milliards d’euros. La manœuvre permettra également la production de CBD « made in France ». En effet, la nouvelle autorisation couvre toutes les parties de la plante de cannabis, contrairement aux précédentes ordonnances du texte, y compris de 1990. Selon ce texte, la culture du chanvre était limitée aux seules fibres et graines.
Non seulement la filière de production agricole CBD française se développera, mais il y aura des bénéfices environnementaux. Un hectare de culture de chanvre serait effectivement capable de stocker la même quantité de CO2 qu’un hectare de forêt. De plus, la légalisation du cannabis light entraînerait une réduction du trafic de drogue ainsi qu’une réduction de la consommation de drogue. C’est la conclusion tirée de certaines recherches menées en Suisse – où le marché du cannabis léger a commencé il y a quelques années.
En Italie, le parlement semble vouloir faire un pas en arrière concernant la légalisation du cannabis
En Italie, surtout depuis la formation du nouveau gouvernement, il semble y avoir une volonté d’interdire – même – le cannabis light. Le 13 octobre 2022, le projet de loi est à nouveau soumis à la signature de quelques députés des Frères d’Italie. En effet, il vise à paralyser le marché italien de ce secteur en interdisant « la vente et l’utilisation d’inflorescences de cannabis à usage humain ». De plus, Luca Marola, le fondateur de l’un des principaux producteurs italiens de cannabis light, est en procès.
Le cannabis est-il légal en Italie ?
L’Italie a une longue et unique histoire avec le cannabis qui continue d’évoluer. Actuellement, le cannabis n’est légal que pour un usage médical et industriel.
Cependant, les détaillants, dont le nombre explose, ont exploité une faille dans les règles de culture du cannabis sous licence du gouvernement qui permet la vente de plantes à des fins ornementales non réglementées. Cela a créé un marché en plein essor et non réglementé pour le cannabis light récréatif avec une teneur en THC de 0,6 % ou moins.
Historique de la législation de cannabis en Italie
En 2014, la Cour suprême italienne a annulé une loi de 2006 qui supprimait la distinction entre drogues dites dures et drogues douces. En vertu de cette loi, le cannabis était légalement considéré et poursuivi au même titre que l’héroïne et la cocaïne.
Les peines pour usage de cannabis ont été considérablement réduites depuis la décision de la Cour suprême. Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), la possession de cannabis pour usage personnel est généralement passible de sanctions administratives telles que la suspension du permis de conduire ou du passeport. Une première infraction ne peut donner lieu qu’à un avertissement et un programme thérapeutique tel que des conseils peut être proposés. La frontière entre la possession personnelle et le trafic est déterminée au cas par cas, en tenant compte de la quantité de substance trouvée, des accessoires tels que les outils d’emballage et les produits de cannabis illicites.
Les sanctions pour culture et vente sans licence, même pour un usage personnel, peuvent aller de six mois à six ans.
Au début du XXe siècle, le chanvre italien était considéré comme l’un des meilleurs au monde. Dans les années 1940, l’Italie était le deuxième producteur de chanvre industriel de l’hémisphère occidental, mais elle a failli disparaître dans les années 1970 lors de la guerre internationale contre la drogue. Le récent assouplissement des réglementations de culture a vu la superficie consacrée au chanvre industriel décupler depuis 2013, passant d’environ 400 hectares à 4 000 hectares, ou d’environ 988 acres à 9 884 acres.
La culture du chanvre à des fins industrielles nécessite l’utilisation de semences certifiées. Cependant, aucune autorisation n’est requise pour planter des semences certifiées contenant des niveaux minimaux de composés psychoactifs. La récolte qui en résulte, qui contient 0,6 % ou moins de THC, est communément appelée « chanvre léger » en Italie. Si la plante contient plus de 0,6 % de THC, le gouvernement peut confisquer la récolte ou la détruire.
Où est-il sécuritaire de consommer du cannabis en Italie ?
Le manque de clarté quant à l’utilisation de la fleur de chanvre a permis aux clients de l’acheter légalement comme « ornementale ». Cela a conduit à un véritable boom chez les détaillants vendant des bourgeons dans des emballages décoratifs.
Techniquement, la fleur ne doit pas être écrasée, fumée ou mangée, et les étiquettes des emballages contiennent des avertissements contre l’ingestion. Le cannabis légal ne contient donc pas plus de 0,6 % de THC. De nombreux points de vente proposent ce produit. Les patients ayant une ordonnance peuvent consommer leur propre cannabis dans un cabinet de thérapie.
Malgré cette popularité croissante, les consommateurs potentiels doivent être sur leurs gardes car la loi évolue. En septembre 2018, une directive adressée à la police appelait à des inspections strictes des magasins et à des sanctions pénales pour ceux qui vendent du cannabis qui ne respecte pas toutes les réglementations gouvernementales. En outre, diverses organisations, dont le Conseil suprême de la santé, un groupe consultatif scientifique et technique auprès du ministère de la Santé, ont préconisé l’arrêt de la vente de cannabis light.
Le CBD est-il légal en Italie ?
La réponse est ambiguë car la loi n° 242 du 2 décembre 2016 reste ambiguë. L’Italie est encore très en retard en matière juridique en raison des problèmes bureaucratiques habituels et de la lenteur administrative.
Le CBD n’est pas interdit en Italie : c’est la bonne réponse. Comme ce n’est pas interdit, n’importe qui peut l’utiliser à sa discrétion, bien sûr, sans enfreindre d’autres lois.