Le CBG réduit l’anxiété et booste la mémoire

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Des chercheurs de l’Université de l’État de Washington ont récemment publié une étude dans la revue Scientific Reports, explorant les effets du cannabigérol (CBG) sur l’anxiété, le stress et l’humeur chez des adultes en bonne santé. Leur objectif était de déterminer si ce phytocannabinoïde non intoxicant pouvait offrir des bienfaits thérapeutiques sans les effets secondaires souvent associés aux autres cannabinoïdes.

Contexte du marché du cannabis

Le marché mondial du cannabis est en pleine expansion, alimenté par la légalisation croissante de son usage récréatif. Jusqu’à présent, le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) domine ce marché, mais il y a un intérêt croissant pour d’autres composés comme le cannabidiol (CBD) et le cannabigérol (CBG), connus pour leurs propriétés thérapeutiques sans effet psychotrope.

Le rôle unique du CBG

Le CBG, souvent surnommé « la mère de tous les cannabinoïdes », est un précurseur des cannabinoïdes les plus connus comme le THC et le CBD. Les études précliniques ont déjà montré ses propriétés antibactériennes, antifongiques, antihypertensives, antidépressives et analgésiques, ce qui le rend particulièrement intéressant pour la recherche médicale.

Méthodologie de l’étude

Pour évaluer l’impact du CBG sur la santé mentale, les chercheurs ont mené un essai croisé en double aveugle avec placebo, impliquant 34 adultes en bonne santé. Les participants ont été répartis en deux groupes : un groupe d’intervention recevant 20 milligrammes de CBG et un groupe témoin recevant un placebo. Chaque participant a été observé à deux reprises, avec une période de sevrage d’une semaine entre les deux sessions.

CBG

Procédure de l’étude

Lors de la première session, les participants ont fourni des informations de base sur leur santé mentale. Dans la deuxième session, ils ont évalué leur état subjectif avant et après avoir consommé le CBG ou le placebo. Les participants ont également participé à un test de stress social, un test de mémoire verbale, et un test mobile pour évaluer les troubles moteurs ou cognitifs.

Résultats prometteurs

Les résultats de l’étude montrent que le CBG pourrait réduire l’anxiété et améliorer l’humeur sans causer d’effets secondaires significatifs ni altérer les fonctions motrices ou cognitives. Ces conclusions suggèrent que le CBG a un potentiel considérable en tant qu’alternative thérapeutique naturelle pour les troubles de l’anxiété et du stress, sans les risques associés aux traitements traditionnels.

Observations clés

Les résultats de l’étude de l’Université de l’État de Washington ont révélé plusieurs aspects prometteurs du cannabigérol (CBG) concernant l’anxiété et la mémoire verbale. Les participants ayant consommé du CBG ont montré une réduction significative de leur niveau d’anxiété à tous les moments d’évaluation, ainsi qu’une diminution modérée du niveau de stress initial. Cependant, le CBG n’a pas montré d’effets bénéfiques sur l’état d’esprit général.

Effets subjectifs et secondaires

Les participants des groupes CBG et placebo ont déclaré des niveaux similaires d’intoxication, d’effets des médicaments et d’appréciation des médicaments. De plus, aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes concernant les effets secondaires potentiels tels que la sécheresse oculaire, la sécheresse buccale, la somnolence, l’appétit et les palpitations cardiaques.

Mémoire et fonctions cognitives

Un résultat particulièrement intéressant de l’étude est l’amélioration significative de la mémoire verbale chez les participants ayant consommé du CBG. En outre, aucune altération du fonctionnement moteur ou cognitif n’a été observée, ce qui suggère que le CBG peut être utilisé sans risques significatifs pour ces fonctions.

Importance et limites de l’étude

Cette étude montre que le CBG peut réduire les niveaux d’anxiété de manière significative et améliorer la mémoire verbale chez les consommateurs de cannabis ou de cannabigérol en bonne santé. Les participants ont signalé une réduction de 26 % de leurs niveaux d’anxiété après consommation de cannabigérol. De plus, aucune intoxication ni effet négatif sur les fonctions motrices ou cognitives n’a été observé.

Cependant, l’étude n’a pas trouvé d’effet significatif du cannabigérol sur les niveaux d’anxiété d’état (anxiété ressentie à un moment précis) ou d’anxiété de trait (anxiété générale). Les chercheurs expliquent que le cannabigérol réduit globalement les sentiments d’anxiété plutôt que d’agir sur des composantes spécifiques de l’anxiété.

Limites et perspectives

Les chercheurs ont souligné plusieurs limites de l’étude. Celle-ci a été menée sur un échantillon non clinique de consommateurs de cannabis avec une dose modeste de cannabigérol et une évaluation précoce. Pour augmenter la sensibilité à l’effet du cannabigérol, des études supplémentaires avec un échantillon clinique de patients souffrant d’anxiété ou de dépression seraient nécessaires. De plus, la généralisation des résultats est limitée par le fait que les participants étaient déjà des consommateurs expérimentés de cannabis.

Conclusion

Cette étude met en lumière le potentiel thérapeutique du CBG pour réduire l’anxiété et améliorer la mémoire verbale sans effets secondaires notables. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats et explorer l’efficacité du CBG chez les patients cliniques souffrant d’anxiété ou de dépression.

 

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