Dans le cadre d’un développement révolutionnaire, l’Institut national du cancer des National Institutes of Health (NIH) investit 3,2 millions de dollars dans la recherche pour étudier les effets potentiels de la consommation de cannabis sur les patients cancéreux subissant une immunothérapie. Cette étude complète d’un an vise à évaluer l’impact des traitements courants contre le cancer en conjonction avec la consommation de cannabis. De plus, la recherche cherche à déterminer si l’accessibilité à la marijuana peut contribuer à réduire les disparités en matière de santé. L’Université de Buffalo (UB) a pris la tête de cette recherche pionnière.
La subvention de recherche et l’effort de collaboration
L’UB, en collaboration avec l’Université Thomas Jefferson et l’Université de la santé et des sciences de l’Oregon, a reçu cet important fonds de recherche du NIH National Cancer Institute. La recherche sera menée sur trois sites différents, chaque site recrutant 450 patients cancéreux actuellement sous immunothérapie, une option de traitement associée à moins d’effets secondaires que la chimiothérapie traditionnelle.
Consommation de cannabis chez les patients atteints de cancer
La consommation de cannabis chez les patients atteints de cancer est bien documentée, avec environ 40 % de ces patients déclarant l’utiliser pour soulager la douleur, améliorer leur humeur et améliorer leur sommeil. Malgré l’adoption généralisée de programmes de cannabis médical dans 37 États et à Washington, DC, qui ont légalisé la consommation adulte ou médicale de marijuana pour les patients atteints de cancer, il existe une absence notable d’études à long terme examinant les avantages et les inconvénients potentiels de la consommation de cannabis dans le contexte d’immunothérapie.
La Dre Rebecca Ashare, chercheuse principale, souligne le besoin crucial de preuves concernant l’impact de la consommation de cannabis sur les patients cancéreux recevant une immunothérapie. L’une des principales préoccupations est la possibilité que le cannabis diminue l’efficacité de l’immunothérapie en raison de ses propriétés suppressives du système immunitaire.
Enquêter sur les préoccupations potentielles et l’impératif de preuves
L’étude vise à répondre aux préoccupations concernant l’impact du cannabis sur l’efficacité de l’immunothérapie. Bien que certains cannabinoïdes possèdent des propriétés anti-inflammatoires, qui peuvent être bénéfiques pour gérer la douleur, il existe une crainte légitime que ces mêmes propriétés puissent compromettre l’efficacité de l’immunothérapie.
Comme le souligne le Dr Ashare : « Le besoin de preuves concrètes est évident, et ce projet représente une première étape cruciale dans cet effort. Compte tenu de l’acceptation croissante de l’immunothérapie et de la consommation de cannabis comme options thérapeutiques en oncologie, approuvée par de nombreux patients et professionnels de la santé, cette recherche est opportune et vitale. »
L’étude observationnelle approfondie
La conception de la recherche implique une étude observationnelle, avec la moitié des participants consommant du cannabis, principalement leurs propres produits, et l’autre moitié s’abstenant de consommer du cannabis. Au cours d’une année, les chercheurs examinent méticuleusement les dossiers médicaux, les résultats des patients et les échantillons de sang à six intervalles de temps distincts.
De plus, la subvention du NCI sera utilisée pour étudier l’influence des conditions du quartier sur les résultats liés à la consommation de cannabis et à l’immunothérapie. Le Dr Ashare souligne l’aspiration à déterminer si l’accès au cannabis peut jouer un rôle dans l’atténuation des disparités en matière de santé, en soulignant la diversité des expertises de l’équipe de recherche.
Engagement de l’Institut national de la santé et recherches antérieures de l’AMA
Les développements récents indiquent l’intérêt croissant du National Cancer Institute pour la promotion de la recherche sur le lien entre le cannabis et le traitement du cancer. Cet intérêt était palpable lors d’une récente réunion de l’Académie nationale des sciences, de l’ingénierie et de la médecine (NASEM), où il est devenu évident que même si la plupart des oncologues discutent de la marijuana avec leurs patients, une partie importante se sent insuffisamment informée sur le sujet.
En outre, le NCI a fourni un plan pour les domaines de recherche sur le cannabis qu’il a l’intention de financer dans une annonce de l’année précédente. Cet engagement dans la recherche souligne la reconnaissance croissante du potentiel thérapeutique du cannabis dans le domaine médical.
Recherche émergente sur le cannabis et le cancer
Parallèlement, des recherches récentes ont révélé que la consommation régulière de cannabis est liée à une amélioration des fonctions cognitives et à une diminution de la douleur chez les patients atteints de cancer et chez les personnes subissant une chimiothérapie. Ces résultats suggèrent que le cannabis pourrait être prometteur pour améliorer la qualité de vie des personnes aux prises avec le cancer et qui subissent les défis du traitement du cancer.
Pour conclure, la subvention substantielle du NIH à l’Université de Buffalo et à ses collaborateurs marque une étape cruciale vers la compréhension de la relation complexe entre la consommation de cannabis et l’immunothérapie du cancer chez les patients. Avec l’acceptation croissante du cannabis médical comme option thérapeutique, il est impératif de combler le manque de connaissances existant concernant sa sécurité et son efficacité dans le contexte du traitement du cancer. Les résultats de cette étude approfondie promettent d’offrir des informations précieuses aux patients atteints de cancer, aux professionnels de la santé et aux décideurs politiques alors qu’ils affrontent les complexités de l’utilisation du cannabis médical. De plus, cette recherche pourrait contribuer à orienter les décisions futures et à améliorer la qualité des soins pour les personnes subissant un traitement contre le cancer.