En 2018, le gouvernement français a lancé un programme expérimental visant à autoriser l’usage thérapeutique du cannabis. Cette expérience de deux ans a permis de soulager de nombreux patients souffrant de maladies chroniques ou en phase terminale. Malheureusement, en raison de problèmes financiers et industriels, 70 % des produits de cannabis thérapeutique n’ont pas été renouvelés après la fin de l’expérience. Dans cet article, nous allons explorer les causes de cette pénurie et ses conséquences pour les patients qui dépendent de ces traitements.
Contexte de l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France
La période d’essai de deux ans a été mise en place dans le but premier d’évaluer l’efficacité du cannabis en tant que traitement médical. Les résultats ont été extrêmement positifs : les patients ont fait état d’une amélioration de leur qualité de vie, d’un soulagement de la douleur et d’autres avantages liés à l’utilisation de la marijuana médicinale. Cependant, bien qu’il existe des preuves que l’expérience a été couronnée de succès, elle n’a pas encore été généralisée à l’ensemble de la France.
Toutefois, il reste à noter que cette expérimentation n’a pas été suffisante pour que la France légalise le cannabis thérapeutique. Bien évidemment, en prenant conscience de ces résultats positifs, les militants pour la légalisation ne baissent pas les bras. Cette année, on entrera dans une nouvelle vague d’expérimentation.
Une annulation percutante pour le cannabis thérapeutique
Les quelque 800 participants à l’expérience française sur le cannabis thérapeutique ont essuyé un revers de la part du gouvernement français, 70 % des produits utilisés n’ayant pas été autorisés à poursuivre l’expérience. Cette décision fait suite à un appel d’offres qui a dû être annulé en raison de difficultés financières.
Cette décision a suscité chez les participants à l’expérience de cannabis thérapeutique un grand sentiment de déception et d’anxiété, des questions se posant sur les raisons de ces difficultés et sur ce que l’avenir leur réserve en matière d’obtention de traitements médicaux à base de cannabis.
Il est important que des solutions viables soient trouvées pour les personnes affectées par cette situation afin qu’un accès suffisant puisse être fourni à ces personnes pour qu’elles puissent se procurer les produits dont elles ont besoin.
L’une des raisons pour lesquelles les fournisseurs refusent de renouveler leurs contrats est liée aux coûts élevés de fabrication et de transport. Un flacon de 10 ml d’huile de CBD peut coûter entre 60 et 120 euros, un prix que de nombreux fournisseurs jugent trop élevé compte tenu de leur situation financière actuelle. De plus, les industriels ont demandé une rémunération plus juste pour leurs produits, mais cette demande a été refusée par les autorités.
Conséquences pour les patients utilisant du cannabis thérapeutique
Avec moins de produits disponibles sur le marché, il y a un risque que certains stocks soient complètement épuisés avant d’être réapprovisionnés. De nombreux patients sont donc inquiets et incertains quant à leur accès à ces traitements dont ils étaient devenus dépendants pendant la période d’expérimentation de deux ans.
De plus, les patients n’auront peut-être pas d’autre choix que de chercher des alternatives potentiellement moins efficaces ou plus coûteuses pour gérer leurs symptômes sans avoir accès aux produits thérapeutiques à base de cannabis.
Pour conclure, la pénurie de cannabis thérapeutique en France a de graves conséquences pour les personnes qui dépendent de ces traitements au quotidien pour gérer leurs symptômes ou leurs maladies.
Elle met également en évidence les failles fondamentales de notre système de santé qui doivent être corrigées si l’on veut que la marijuana médicale devienne un jour largement disponible en tant que forme légitime de traitement pour ceux qui en ont le plus besoin, à savoir les personnes souffrant de maladies chroniques ou en phase terminale pour lesquelles les traitements traditionnels ont été inefficaces. Cette question doit être abordée le plus tôt possible si nous voulons voir un réel changement en termes d’accès et d’abordabilité des traitements à base de marijuana médicale en France.