Bonjour à tous les amis du canal cannabig.info et bienvenue pour ma tribune chanvre_h_i_b_o_o_x_x_x_france. Aujourd’hui, nous allons plonger dans le cas de « Djo », victime du tabagisme passif à Amsterdam.
Dans un récent témoignage, un de nos lecteurs, surnommé « Djo », a partagé une expérience qui a bouleversé sa vie. À 35 ans, Djo a perdu son permis de conduire pour avoir été contrôlé positif au THC, la principale substance psychoactive du cannabis. Cependant, l’histoire de Djo est loin d’être ordinaire.
Djo, qui ne consomme pas de cannabis et souffre d’asthme, a passé un week-end festif aux Pays-Bas, plus précisément à Amsterdam. Au cours de son séjour, il a voyagé de bar en bar et de coffee shop en coffee shop, où la consommation de cannabis est légale et courante. C’est là que le concept de tabagisme passif entre en jeu.
Le tabagisme passif, c’est-à-dire l’inhalation involontaire de la fumée de cannabis par des personnes non consommatrices, peut entraîner une présence de THC dans le sang. C’est ce qui semble être arrivé à Djo. Malheureusement pour lui, la loi française est stricte en matière de conduite sous l’influence de stupéfiants.
Le gouvernement français a annoncé son intention de rendre systématique le retrait de permis en cas de test positif aux stupéfiants. Cette mesure s’applique déjà dans la majorité des cas. La suspension obligatoire du permis, effectuée par le préfet du département, peut aller de six mois à un an. Le gouvernement français est déterminé à être intraitable avec les consommateurs de drogue et à sanctionner plus sévèrement les conduites addictives au volant.
Cela signifie que même si vous consommez du CBD à 0,3 %, qui est légal en France, ou si vous respirez simplement la fumée de vos collègues, votre permis de conduire pourrait être en danger. Le cas de Djo soulève des questions importantes sur la loi et ses implications pour les personnes qui ne consomment pas activement de cannabis, mais qui peuvent être exposées à la fumée de manière passive.
Il est clair que la loi doit être respectée, mais le cas de Djo soulève la question de savoir si elle est juste dans des situations comme celle-ci. Est-il juste de punir quelqu’un pour avoir été exposé à la fumée de cannabis de manière passive ? Comment les autorités peuvent-elles distinguer les consommateurs actifs de ceux qui sont simplement exposés à la fumée de manière passive ? Ce sont des questions qui méritent d’être posées et débattues.
Le cannabisme passif, un phénomène peu documenté, mais potentiellement problématique
Le cannabisme passif, qui consiste à respirer de manière involontaire la fumée ou la vapeur d’un joint rejetée par d’autres fumeurs ou vapoteurs consommant à proximité, est un phénomène peu documenté. Cependant, il est possible que l’inhalation passive de la fumée de cannabis puisse entraîner la présence de cannabinoïdes dans le sang.
Il est techniquement possible de ressentir les effets des cannabinoïdes sans les consommer directement. Libérés dans l’air par un consommateur, ces derniers peuvent être inspirés, puis passer dans le sang. La quantité de cannabinoïdes ainsi assimilée reste cependant bien inférieure à celle assimilée par le premier consommateur, ou « cannabiste actif ».
Malheureusement, être un fumeur passif de cannabis, à haute dose, peut effectivement entraîner la présence de cannabinoïdes dans le sang et les urines. Conséquence directe du CBD, du CBG, mais également du THC : si la variété consommée en contient, ils peuvent se retrouver dans votre organisme. Seuls le THC et le THCA sont néanmoins recherchés par les tests de dépistage, qu’ils soient salivaires, urinaires ou sanguins.
Une étude au Canada a mis en évidence certains effets du cannabisme passif. Selon les résultats observés, une exposition modérée et de seulement une quinzaine de minutes à de la fumée d’un joint de cannabis pourrait déboucher sur un test positif.
Ces informations renforcent le témoignage de Djo et soulignent la nécessité d’une prise de conscience et d’une réglementation plus claire concernant le cannabisme passif. Il est essentiel de comprendre que même si vous n’êtes pas un consommateur actif de cannabis, vous pouvez toujours être affecté par la consommation de cannabis par d’autres, et cela peut avoir des conséquences juridiques graves, comme la perte de votre permis de conduire.
Le THC, une substance détectable longtemps après consommation
De plus, Djo n’a pas été contrôlé à son retour à la frontière, au volant de sa voiture. En effet, lui et son groupe d’amis se sont rendus à Amsterdam en train. Il a été contrôlé 26 heures après son retour, à 7 h 26 précisément, alors qu’il se rendait au travail.
Le problème avec le THC est qu’il reste détectable dans le corps pendant une période prolongée. Selon le site Drogues Info Service, la durée de détection du THC dans le sang peut varier considérablement en fonction de la fréquence d’utilisation. Pour un usage occasionnel, le THC peut être détecté dans le sang pendant 2 à 8 heures, tandis que pour un usage intensif et quotidien, le THC peut être détecté jusqu’à plus d’un mois après la dernière consommation.
Cependant, être positif au THC ne signifie pas nécessairement que vous êtes sous son influence. Contrairement à l’alcool, le THC ne fonctionne pas de la même manière. Même si le THC est détectable dans le sang, cela ne signifie pas que la personne est nécessairement sous l’influence du cannabis. Cette distinction est importante et soulève des questions sur la manière dont les contrôles de drogues au volant sont effectués et interprétés.
L’urgence d’une prise de conscience politique et médicale
Il est urgent que les politiques, la justice et le système médical prennent cette question au sérieux. En effet, le cannabis médical sera inclus dans le budget de la Sécurité sociale française cet été, en vue d’une ouverture en mars 2024. Selon les estimations, 70 000 patients pourraient être éligibles à cette nouvelle option thérapeutique.
Cependant, actuellement, les patients participant à l’expérimentation ne peuvent pas faire usage de leur permis de conduire. Cette situation soulève des questions importantes sur l’équité et l’application de la loi. Comme le dit notre président, M. Macron, « la même loi pour tous ». Mais cette loi est-elle équitable pour tous ?
La Direction générale de la Santé (DGS) s’est engagée sur la voie d’une généralisation du cannabis médical en France. La DGS espère ainsi intégrer dès le mois de juin la sortie de l’expérimentation au Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024. En parallèle, les différents arrêtés liés à la culture de cannabis médical devront être finalisés puis notifiés au niveau européen.
Il est clair que la question du cannabis, qu’il soit récréatif ou médical, est complexe et nécessite une réflexion approfondie. Cependant, il est également clair que des personnes comme Djo sont prises dans les mailles du filet de la loi actuelle, qui ne fait pas de distinction entre consommation active et passive de cannabis.
Pour une France plus équitable et progressiste
Il est temps pour la France de prendre au sérieux la question du cannabis, qu’il soit récréatif ou médical. Le cas de Djo souligne l’urgence d’une réforme de la loi qui tient compte de la complexité de la question du cannabis et de ses implications pour les citoyens français.
Alors que de nombreux pays européens élargissent l’accès au cannabis médical, la France semble être à la traîne. Cette situation est non seulement préjudiciable pour les patients qui pourraient bénéficier du cannabis médical, mais aussi pour les personnes comme Djo, qui sont injustement pénalisées par une loi qui ne fait pas de distinction entre consommation active et passive de cannabis.
Il est temps que la France rejoigne le reste de l’Europe et adopte une approche plus progressiste et équitable en matière de cannabis. Il est temps que nous reconnaissions que le cannabis, qu’il soit utilisé à des fins récréatives ou médicales, fait partie de notre société et que nous devons trouver des moyens de réglementer son utilisation de manière juste et équitable.
Ou comme Djo, les touristes devront-ils visiter la France à vélo pour éviter de perdre leur permis de conduire à cause du cannabis légal dans leur pays ? Cette question peut sembler absurde, mais elle souligne l’absurdité de la situation actuelle.
Il est temps de changer. Il est temps de faire preuve de compassion et de compréhension. Il est temps de reconnaître que la même loi pour tous ne signifie pas nécessairement une loi juste pour tous. Il est temps pour la France de faire un pas en avant et de rejoindre le reste de l’Europe dans l’adoption d’une approche plus progressiste et équitable en matière de cannabis.
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écrit par romain.l pour cannabig.info
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