Il est probable que l’augmentation des récepteurs cannabinoïdes (CB) vise à protéger les systèmes cellulaires. Les récepteurs CB2 dans le cerveau et l’intestin s’adaptent à des cellules spécifiques après la perte des récepteurs CB1. Une étude récente a étudié comment deux récepteurs cannabinoïdes guérissent les lésions de la moelle épinière en recyclant un inflammasome critique.
Inflammation, qu’est-ce que c’est ?
L’inflammation est la réponse normale du corps aux blessures et aux infections. Les mots « infection » et « inflammation » sont souvent utilisés ensemble, mais les significations sont très différentes. L’infection se produit lorsque le corps est envahi par un agent pathogène qui s’y multiplie, tandis que l’inflammation est la réponse du corps pour se protéger contre l’infection. L’inflammation est un processus complexe qui implique plusieurs types de cellules immunitaires, de protéines de coagulation et de molécules de signalisation qui changent avec le temps.
Quels sont les signes et les symptômes d’une inflammation ?
Les cellules du système immunitaire se déplacent immédiatement vers le site de la blessure ou de l’irritation et provoquent une inflammation. Cette réaction implique un élargissement des vaisseaux sanguins voisins, entraînant une fuite de liquide et de cellules immunitaires dans les tissus environnants. Ce processus provoque souvent une gêne temporaire et provoque, comme l’appellent les médecins, les quatre principaux symptômes de l’inflammation :
- chaleur,
- rougeur,
- gonflement,
- douleur.
Habituellement, l’inflammation disparaît spontanément après la disparition de l’irritation et le corps est correctement protégé. Cependant, dans certains cas, l’inflammation est une maladie. Elle apparaît en l’absence d’irritation nocive et dure éternellement. Cela entraîne des problèmes de fonctionnement des organes. Voici quelques exemples d’inflammation à long terme :
- Maladie inflammatoire des voies aériennes : asthme
- Maladie intestinale inflammatoire : colite et maladie de Crohn
- Maladie inflammatoire des articulations : arthrite
- Maladie inflammatoire des vaisseaux sanguins : vasculite
- Maladie inflammatoire des reins : néphrite
Qu’est-ce que l’inflammasome ?
L’inflammasome est un complexe de signalisation multimérique cytosolique qui coordonne l’activation d’une réponse immunitaire contre les agents pathogènes envahisseurs. Les inflammasomes sont un mécanisme de repliement, de régulation et de signalisation. L’activation de l’inflammasome conduit alors au traitement et à l’activation de la caspase-1.
Les inflammasomes sont des complexes multiprotéiques intracellulaires qui détectent les signaux de menace des cellules endommagées et des agents pathogènes. Ils se rassemblent pour médier l’activation de la caspase-1, qui dirige le clivage pyrotolytique de la pro-IL-1β et de l’IL-18 en formes bioactives.
Lors de l’activation, la caspase-1 clive la pro-IL-1β et la pro-IL-18 dans leurs formes matures. Elle clive également la Gasdermin D (codée par GSDMD) pour induire l’ouverture des pores et la pyroptose. Les récepteurs cytosoliques reconnaissant les agents pathogènes capables de former des complexes d’inflammasome comprennent le NLR, l’ALR et la pyrine de la famille des motifs à trois membres (TRIM).
Blessures et maladies inflammatoires
Plus tôt cette année, la Harvard Medical School a publié une étude historique sur la Covid-19. Le virus provoque l’inflammasome, entraînant une mort cellulaire rapide. La carence en endocannabinoïdes, à savoir la perte importante de 2-AG, est présumée être un facteur clé de la maladie virale.
Le 2-AG est un agoniste des récepteurs CB1 et CB2. Maintenant, ces deux récepteurs cannabinoïdes sont des cibles médicamenteuses qui traitent les maladies et les blessures causées par une tempête inflammatoire, en particulier les lésions de la moelle épinière.
Lésion de la moelle épinière et récepteurs cannabinoïdes
Selon des études récentes, les récepteurs CB2 aident à recycler une protéine inflammatoire connue sous le nom de NLRP3. Les inflammations restent dormantes dans l’homéostasie, une fonction du système endocannabinoïde. Mais si les cellules macrophages n’éliminent pas les toxines du corps, elles alerteront le système immunitaire, qui libère les protéines NLRP3.
Ce processus se produit dans de nombreuses maladies et conduit à un excès de cryopyrine. Cependant, les protéines doivent être dégradées et correctement recyclées pour éviter l’inflammation et la pyroptose. Lors d’une lésion de la moelle épinière, l’activation des récepteurs CB2 provoque le recyclage des protéines inflammatoires par un processus enzymatique unique – l’ubiquitination.
Les récepteurs CB2 stimulent partiellement l’axe du capteur de nutriments (AMPK / ULK1) pour recycler les protéines. À son tour, la réduction de l’inflammasome NLPR3 régule la polarisation des neurones et des cellules épithéliales. Les agonistes des récepteurs CB2 peuvent donc réguler l’autophagie, prévenir la mort cellulaire et atténuer l’inflammation du système nerveux.
Un médicament ou un terpène ?
Le bêta-caryophyllène et le delta-9 THC agonisent les récepteurs CB2, mais le THC attaque également le récepteur cannabinoïde 1. Les sociétés pharmaceutiques n’ont pas réussi à synthétiser un agoniste sélectif du CB2 au cours de la dernière décennie.
Un agoniste fonctionnel et sélectif des récepteurs CB2 vaut des milliards, malgré l’omniprésence du caryophyllène dans notre alimentation. Les médicaments ou les terpènes qui ciblent sélectivement les récepteurs cannabinoïdes peuvent traiter une variété de conditions, y compris la Covid-19 et les lésions de la moelle épinière, en recyclant les protéines inflammatoires.
