Les patients qui ont déjà consommé de la marijuana se voient souvent refuser une greffe de foie qui pourrait leur sauver la vie. En revanche, une nouvelle étude montre que le fait de fumer ne devrait pas être considéré comme un facteur de risque pour l’intervention. L’étude, publiée récemment dans l’American Journal of Medical Sciences, s’est penchée sur les résultats des greffes de foie chez les personnes ayant consommé de la marijuana.
Qu’est-ce que le cannabis et en quoi consiste-t-il ?
Le chanvre est un type de cannabis qui pousse dans les climats tempérés ou tropicaux. Les feuilles et les fleurs du chanvre produisent plus de 500 composés dans 18 groupes chimiques. Elles contiennent plus de 100 phytocannabinoïdes. Les principaux phytocannabinoïdes sont les delta-9-tétrahydrocannabinol, le CBN et le CBD. En revanche, les quantités relatives de ces phytocannabinoïdes dépendent de nombreux facteurs. Il s’agit de la culture, du climat et dees conditions du sol, des méthodes de culture, etc. Les autres phytocannabinoïdes présents dans le chanvre sont le cannabigérol (CBG), les cannabinoïdes (CBC), le tétrahydrocannabinol (THCV). Et la liste n’est pas exhaustive.
Quels sont les résultats de la recherche sur la transplantation ?
Des chercheurs de l’Université d’Alabama à Birmingham ont mené une étude rétrospective sur 111 patients. Ils ont été testés positifs au cannabis lors du premier test (de transplantation hépatique). Puis, ils ont comparé ses résultats avec 100 patients non-consommateurs de cannabis qui ont subi une transplantation hépatique.
Confrontation des statistiques entre transplantation et cannabis
Les informations démographiques du patient, les antécédents d’abus et la décision de transplantation ont été enregistrés. En effet, les infections postopératoires, la non-conformité aux médicaments et la consommation actuelle de médicaments étaient également des variables. C’était le cas dans la première année postopératoire après la transplantation du foie. Une analyse du chi carré a été utilisée pour évaluer l’association entre la consommation de cannabis avant la transplantation. Cette analyse prendre en compte les complications après la transplantation. La régression logistique a été utilisée pour évaluer cette association dans une cohorte.
Interprétation
Tout d’abord, sur les 111 consommateurs de cannabis de l’étude, 32, soit 29 %, avaient subi une greffe du foie. Les auteurs ont constaté qu’il n’y avait pas de différences statistiquement significatives entre les consommateurs de cannabis et les non-utilisateurs. Puis, cela concerne les résultats post-transplantation. Il s’agit notamment de complications cardiaques, respiratoires et rénales, psychiatriques et neurologiques. Ensuite, les chercheurs ont aussi conclu qu’il n’y avait pas de corrélation entre la consommation de cannabis et les infections bactériennes ou fongiques post-transplantation.
Pour conclure, cette découverte est importante car la consommation de marijuana bloque souvent la transplantation du foie. Traditionnellement, les autorités américaines ont considéré la consommation active de marijuana comme un critère d’exclusion. Ensuite, les chercheurs ont indiqué que 32 des 111 patients ont reçu une greffe de foie, tandis que les 79 autres patients ont été rejetés pour diverses raisons. En effet, il s’agissait notamment de questions financières et d’assurance : plus de 41 demandeurs ont été refusés pour l’un des nombreux motifs d’exclusion, principalement en raison de la consommation de cannabis. Donc, 11 personnes ont été rejetées uniquement en raison de leur consommation de cannabis.