Le professeur Panthep Puapongphan, doyen du Collège de médecine orientale de l’Université de Rangsit, démystifie les idées reçues sur l’augmentation supposée des problèmes psychiatriques après la décriminalisation du cannabis en juin 2022.
Contestations des allégations
Le professeur Panthep Puapongphan a pris la parole pour réfuter énergiquement la désinformation circulant autour de l’augmentation présumée du nombre de patients psychiatriques à la suite de la décriminalisation du cannabis. Des voix ont suggéré que ce changement légal aurait exacerbé les troubles psychiatriques, mais le professeur Panthep a contesté ces affirmations, les jugeant fallacieuses.
Analyse des comparaisons après la décriminalisation
Le professeur a mis en avant le caractère trompeur de comparer le nombre de patients psychiatriques après la décriminalisation avec ceux de l’année 2021, marquée par les restrictions liées à la Covid-19. Il a expliqué que la pandémie elle-même a entraîné des variations dans les chiffres de la santé mentale, indépendamment de toute législation sur le cannabis.
Données et réalité
Le Conseil national de développement économique et social (NESDC) a également soutenu cette analyse en fournissant des données montrant que le nombre de patients psychiatriques en 2023 reste comparable aux niveaux antérieurs à la pandémie de Covid-19. Ces chiffres infirment donc l’idée selon laquelle la décriminalisation du cannabis aurait conduit à une hausse significative des troubles psychiatriques.
Réduction des cas liés à d’autres drogues
De manière intéressante, le professeur Panthep a noté une diminution de la proportion de patients psychiatriques liés à d’autres substances, telles que la méthamphétamine, depuis la décriminalisation du cannabis. Ces observations contredisent les affirmations selon lesquelles la politique sur le cannabis aurait aggravé les problèmes psychiatriques.
Analyse des données et appels à une approche réfléchie
Le professeur Panthep Puapongphan a présenté une analyse approfondie des données, soulignant clairement que le nombre de patients psychiatriques n’a pas augmenté en raison de la dépénalisation du cannabis. En réalité, il a observé une réduction des cas liés à d’autres substances plus nocives. Ces conclusions remettent en question les idées reçues sur les effets présumés de la décriminalisation du cannabis sur la santé mentale.
Importance de la régulation responsable
Dans son discours, le professeur Panthep a mis en avant l’importance d’une application efficace de la loi et d’une réglementation réfléchie en matière de drogue. Il a souligné que plutôt que de reclasser le cannabis comme un stupéfiant illégal, il est crucial de mettre en place des politiques qui ciblent les causes profondes de la toxicomanie. Selon lui, criminaliser le cannabis ne résoudrait pas ces problèmes sous-jacents et pourrait même négliger les avantages potentiels d’une consommation réglementée de cannabis.
Lutte contre la toxicomanie : Une approche nuancée
Le professeur Panthep a appelé à une approche nuancée dans la gestion de la consommation de cannabis. Plutôt que de revenir à des classifications obsolètes, il a plaidé en faveur de politiques et de réglementations efficaces qui encouragent une consommation responsable du cannabis. Cette approche, selon lui, offre un moyen plus efficace de lutter contre les problèmes de toxicomanie, en mettant l’accent sur la prévention et la réduction des risques.
Vers une politique éclairée
En conclusion, les propos du professeur Panthep mettent en lumière l’importance d’une politique éclairée en matière de drogue. Plutôt que de se concentrer uniquement sur la criminalisation, il encourage une approche qui prend en compte les nuances et qui vise à réduire les méfaits associés à la consommation de cannabis, tout en reconnaissant ses éventuels avantages médicinaux et récréatifs dans un cadre réglementé.
