La culture du cannabis au Maroc

Partagez cet article

Depuis des décennies, le Maroc est l’un des principaux producteurs de cannabis au monde, avec une culture illégale qui s’est développée dans les régions montagneuses du nord du pays. Cependant, en 2021, le gouvernement marocain a annoncé le début officiel de la première saison de culture légale du cannabis, deux ans après l’adoption d’une loi visant à réglementer cette activité. Cette décision historique marque un tournant important pour le Maroc, qui espère tirer profit de cette culture tout en luttant contre le trafic illégal et en promouvant une culture plus responsable et durable. Dans cet article, nous explorerons les détails de cette première saison de culture légale du cannabis au Maroc.

Début officiel de la culture légale du cannabis au Maroc

Le Maroc a officiellement lancé sa première saison de culture légale de cannabis en mai 2023, deux ans après l’adoption d’une loi visant à réglementer cette activité largement répandue dans le pays. Cette initiative marque une étape importante dans la lutte contre le marché noir et la promotion d’une production de cannabis légale et contrôlée. Cette nouvelle industrie devrait générer des revenus importants pour le Maroc et créer des emplois pour les agriculteurs locaux. De plus, la légalisation du cannabis pourrait aider à atténuer les tensions sociales et politiques dans les régions productrices de cannabis, où l’économie informelle prédomine souvent. Le gouvernement marocain a également annoncé que le nombre d’agriculteurs bénéficiant de permis de culture de cannabis augmente considérablement lors de la prochaine saison agricole, reflétant ainsi l’importance de cette industrie émergente pour l’économie du pays.

culture de cannabis au Maroc

Importation de graines de cannabis provenant de plusieurs pays

Le Maroc a importé des graines de cannabis provenant de plusieurs pays pour lancer sa première saison de culture légale en mai 2023. Ces graines ont été livrées aux agriculteurs et aux coopératives agricoles des provinces septentrionales d’Al Hoceima, de Chefchaouen et de Taounate. Les variétés des graines n’ont pas été divulguées, mais il est probable qu’elles soient destinées à un usage industriel avec des taux de THC compris entre 0,3% et 1%. Les graines ont été importées de Suisse, d’Uruguay, de Hongrie, de Bulgarie, d’Italie et des États-Unis, reflétant la diversité des sources d’approvisionnement du Maroc.

Pour pouvoir importer des graines de cannabis au Maroc, les importateurs doivent respecter des règles strictes et obtenir des autorisations spéciales du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Agriculture. Ces autorisations sont nécessaires pour garantir que les graines importées répondent aux normes légales et qu’elles sont destinées à un usage légal.

Les autorisations sont délivrées après un examen minutieux des antécédents de l’importateur, de son expérience dans le domaine agricole et de son respect des règles et des réglementations. Les importateurs doivent également déclarer la provenance des graines, les variétés qu’ils souhaitent importer ainsi que les quantités et les destinations finales.

Les autorités marocaines sont très vigilantes en matière de réglementation du cannabis, et les importateurs doivent respecter toutes les règles et réglementations en vigueur pour éviter les sanctions et les poursuites judiciaires. La culture, la production et la vente de cannabis sont très encadrées au Maroc et toute activité illégale est sévèrement réprimée.

Plusieurs agriculteurs impliqués dans le projet au Maroc

Le Maroc a récemment annoncé que le nombre d’agriculteurs bénéficiant de permis pour cultiver du cannabis légalement dans le pays passera de 170 à 500 pour la prochaine saison agricole. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large visant à réglementer la culture du cannabis et à développer une industrie légale autour de cette plante. L’initiative vise également à réduire les activités illégales liées au cannabis et à offrir des opportunités économiques pour les agriculteurs et les investisseurs dans les régions concernées.

La première saison de culture légale du cannabis, lancée en mai 2023, a vu la distribution de graines de cannabis à des agriculteurs et des coopératives agricoles des provinces septentrionales d’Al Hoceima, de Chefchaouen et de Taounate. Plus de 170 agriculteurs ont été impliqués dans le processus pour couvrir 105 hectares de terres. Avec l’augmentation du nombre de permis accordés, il est prévu que cette initiative aura un impact significatif sur l’économie locale et offrira des perspectives d’avenir pour les agriculteurs de la région.

Les agriculteurs souhaitant participer à la culture légale du cannabis au Maroc doivent être membres officiels des coopératives agricoles de l’État. Cette mesure vise à garantir la transparence et la traçabilité de la production de cannabis, ainsi qu’à promouvoir une culture plus durable et responsable. En étant membres des coopératives, les agriculteurs ont également accès à une formation spécialisée, à des subventions gouvernementales et à des avantages fiscaux. Toutefois, cette exigence peut également représenter un obstacle pour certains agriculteurs qui ne sont pas en mesure de répondre à ces critères stricts.

la culture du cannabis au Maroc

Les investisseurs se sont engagés dans ce projet ambitieux

Les investisseurs ont joué un rôle clé dans le lancement de la première saison de culture légale de cannabis au Maroc. L’un des investisseurs ayant importé des semences de Suisse a exprimé son engagement dans ce projet ambitieux en tant qu’investisseur dans le pays, soulignant que cela correspondait parfaitement à son domaine de travail, l’agriculture.

Cette déclaration témoigne de la confiance que les investisseurs ont placée dans cette initiative stratégique, qui a déjà suscité l’intérêt de nombreux agriculteurs locaux. En effet, la distribution de semences, environ 760 000 graines, a incité plus de 170 agriculteurs et coopératives agricoles des provinces septentrionales d’Al Hoceima, de Chefchaouen et de Taounate à s’engager dans ce projet.

Selon cet investisseur, lors de la prochaine campagne agricole, le nombre d’agriculteurs bénéficiant de permis de culture de cannabis devrait augmenter pour atteindre 500, témoignant ainsi de la croissance rapide de l’industrie légale du cannabis au Maroc. Cette expansion devrait être portée par l’augmentation de la demande pour les produits à base de cannabis, ainsi que par l’ouverture de nouveaux marchés à l’échelle internationale.

Il est donc clair que les investisseurs ont un rôle essentiel à jouer dans le développement de l’industrie légale du cannabis au Maroc, et que leur engagement peut contribuer à renforcer les capacités productives des agriculteurs locaux tout en favorisant la croissance économique du pays.

En conclusion, la culture légale du cannabis au Maroc marque un tournant important pour l’industrie du cannabis dans le pays. Avec l’implication d’investisseurs et l’obtention de permis officiels, le gouvernement marocain vise à réguler cette activité déjà très répandue. Cela permettra également de lutter contre le marché illégal du cannabis et de promouvoir la production de variétés destinées à un usage industriel. La prochaine saison agricole verra une expansion significative du nombre d’agriculteurs bénéficiant de ces permis, ce qui pourrait avoir des impacts économiques positifs pour les régions concernées. Toutefois, il reste encore des défis à relever pour garantir le succès à long terme de cette nouvelle industrie.

spot_img

Articles Similaires

Huile de CBD : Une lueur d’espoir pour les enfants autistes

L’usage de l’huile de CBD, riche en cannabinoïdes, émerge...

Somnolence au volant : Quand le cannabis mène à une arrestation inattendue à Nancy

Un incident des plus surprenants s'est produit à Nancy...

Comment bien choisir sa fleur de CBD : le guide ultime

Avec l’engouement croissant pour les produits à base de...

10 mythes sur le cannabis médical démystifiés

Le cannabis médical est entouré de nombreuses idées fausses,...

Enquête nationale : Le cannabis médical sous la loupe en Australie

Le Cannabis Council Australia lance un appel aux cliniciens...
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img