Le sujet du cannabis intrigue maints domaines de la société. Jusqu’alors, il représente un engouement pour la communauté scientifique. De plus, il vient prouver son efficacité dans le secteur médical en tant qu’accompagnement de traitements thérapeutiques. Ainsi, d’innombrables expériences sur l’efficience de ce végétal sont actuellement en cours. Désormais, son ampleur atteint des sommets puisqu’il devient l’objet d’une conférence de grande envergure. Rassemblant les représentants de l’Union européenne, la réunion des coordinateurs antidrogue s’effectue ainsi tous les ans. Cette année, le thème tournait autour de la politique du cannabis. La question se pose donc s’ils se sont mis d’accord pour l’aborder d’une vision commune.
La réunion des coordinateurs antidrogue de 2022
Au début du mois de septembre, s’est tenue à Prague la session de travail réunissant les 27 membres de l’Union européenne. À part les représentants étatiques, d’autres acteurs y étaient présents. Il s’agit notamment des membres d’ONG ainsi que les principales agences. L’objectif de cette entrevue demeure la lutte contre les substances illicites sur le territoire. Pour ce faire, différents thèmes ont été abordés, variant chaque année.
En effet, éradiquer l’utilisation des drogues, surtout après cette pandémie, est un enjeu de taille, voire continental. Chaque étape allant de la prévention aux conséquences de la consommation de ces produits sera discutée. Cette année la thématique se démarque particulièrement, puisqu’il parle de la « politique du cannabis ». Plus précisément, la dépénalisation totale de ses dérivés et des mesures à prendre.
Vers une dépénalisation du cannabis en Europe
Pour le plus grand bonheur des militants du cannabis, la question sur sa légalisation est enfin traitée par les autorités. En outre, une approche plus ouverte, voire plus permissive, sur les consommateurs de cannabis a été le sujet du débat. Le coordinateur tchèque propose ainsi :
- une dépénalisation des utilisateurs
- une déstigmatisation du cannabis et ses dérivés
- la réduction des risques
Comptant légaliser le cannabis récréatif dans son pays, cet hôte fait un appel à la solidarité de tous les adhérents. En effet, si les réglementations restent se divergentes d’un État à un autre, il va être difficile de lutter contre le marché noir. De plus, protéger les concitoyens des produits de basses qualités, voire nocifs devient une tâche complexe.
Une politique bien en marche selon l’Union européenne
Par rapport à la République Tchèque et son projet de loi sur la légalisation totale du cannabis récréatif, d’autres pays suivent son exemple. En réalité, les précurseurs sur son autorisation progressent de jour en jour. Ceci étant dans le but de mieux contrôler cette plante dite psychoactive. Ainsi, des pays tels que le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, ou encore l’Espagne comptent libéraliser au mieux ces produits. Cette politique concerne donc le cannabis à usage médical, et du cannabis récréatif. De ce fait, cette intervention se produit à un moment crucial où de nombreux pays changent de cap sur sa prohibition. Désormais, la finalité étant en faveur de la légalisation totale de cette substance. Benjamin-Alexandre Jeanroy, le PDG de la société de conseil en cannabis Augur Associates a qualifié cette confrontation telle une « victoire pour l’ouverture concrète du débat au niveau de l’UE entre les États membres souverains. »
La législation actuelle de l’Union européenne
Afin de lutter efficacement contre les substances illicites, l’organisation de l’Union Européenne a mis en place des réglementations strictes. Il en va de soi pour les produits du cannabis et ses dérivés. Le seul frein reste le THC ou le Tetrahydrocannabinol, qui est considéré comme un stupéfiant. Or, ce cannabinoïde se trouve naturellement dans la plante. D’où, tout produit à base de cannabis avec une teneur de moins de 0,3 % en THC s’autorise. Ainsi, de la culture à la consommation finale, le Cannabis Sativa ou le chanvre reste légal.
Jusqu’alors l’usage récréatif de cette plante est prohibé sur l’ensemble du territoire. De ce fait, une contradiction se crée puisque chaque pays peut également y établir sa législation. Une harmonie entre les membres de l’Union européenne est donc requise. De plus, cette norme en vigueur admet quelques limites. Aujourd’hui, empêcher sa prolifération ne suffit plus. Ainsi, la jeunesse s’expose à des risques inutiles si les autorités ne réagissent pas.
Alors que le cannabis thérapeutique peine à s’adhérer dans la législation européenne, l’autre à usage récréatif séduit de plus en plus. Pourtant il s’agit de la même plante, mais avec des effets bien distincts. On parle donc des fleurs de CBD (cannabidiol) et des fleurs de THC. Doté d’une myriade de vertus, le premier s’admet en tant qu’allié thérapeutique. Le second est populaire pour ses actions psychotropes pour l’homme. Néanmoins, ses bienfaits sont pareillement non-négligeables. Ainsi, les produits à base de cannabis se multiplient considérablement. Leur autorisation permettra alors d’atténuer les risques attenants à la population et d’établir un contrôle plus strict.