Irlande : Cannabis médical et endométriose, victoire pour une patiente !

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Elles seraient 190 millions de femmes à souffrir d’endométriose dans le monde, selon l’OMS. Cette pathologie chronique s’accompagne de violentes douleurs souvent débilitantes. Elle toucherait près de 10 % de la population féminine. Pourtant, il s’agit encore d’une maladie méconnue jusqu’à l’heure actuelle. Pour atténuer leurs symptômes, nombreuses sont celles qui se tournent vers le cannabis médical. Il constitue une alternative de plus en plus plébiscitée. Les histoires comme celles d’Aimee Brown redonnent espoir. Après 6 ans de bataille pour obtenir des prescriptions légales, cette Irlandaise de 30 ans fête sa victoire… qui ne serait d’ailleurs pas uniquement la sienne !

Zoom sur l’accès au cannabis médical en Irlande

Avant de revenir sur ce fait divers « historique », rappelons le statut du cannabis thérapeutique en Irlande. Le pays a lancé son programme MCAP (programme d’accès au cannabis médical) au début de l’année 2021. Ce système profiterait aujourd’hui à 70 personnes. Cependant, des obstacles à l’accès à ce traitement subsistent. En effet, pour y avoir accès, les personnes doivent présenter les conditions suivantes : 

  • Violents nausées et vomissements dus à la chimiothérapie ; 
  • Épilepsie pharmaco-résistante ; 
  • Spasticité liée à la sclérose en plaques. 

Au grand dam des femmes qui doivent vivre avec l’endométriose tous les jours, leur pathologie ne fait pas partie des maladies éligibles aux traitements à base de cannabis thérapeutique. Dans une interview accordée à Cannabis Health, la militante pro-légalisation du cannabis médical — Aimee Brown — affirme avoir été contrainte de se procurer son traitement de manière illégale. C’est le quotidien de celles qui souhaitent améliorer leur qualité de vie.

Une longue bataille 

L’endométriose est une pathologie qui n’a, à l’heure actuelle, pas de traitement définitif. Elle toucherait pourtant 1 femme sur 10. Pour l’Irlande en particulier, ce serait 1,5 million de patientes qui seraient concernées. C’est justement pour cette raison que les militantes à l’accès au cannabis médical se battent. Cette plante est considérée comme l’option « la plus efficace d’autogérer » les symptômes de la maladie.  

De plus, le cannabis thérapeutique a déjà longtemps été associé au soulagement de la douleur chronique. Pourquoi les patientes atteintes d’endométriose ne peuvent-elles donc pas encore profiter de ses nombreux bienfaits ? Pour Aimee Brown en particulier, elle ne s’est pas laissé décourager par les médecins parfois réfractaires à cette option de traitement. Elle affirme avoir été conseillée par l’un d’entre eux de déménager de l’Irlande pour pouvoir continuer à se traiter. 

Heureusement pour elle, elle a plus tard trouvé celui qui se battra à ses côtés. En effet, l’Irlande permet au médecin spécialiste ou généraliste de faire une demande de licence de prescription pour son patient. En cas de réponse favorable, ce sera la responsabilité du professionnel et de son patient de se procurer les médicaments. 

Après 6 ans de bataille, Aimee Brown a finalement eu son autorisation. Une première en Irlande ! Pour elle, avoir accès légalement au cannabis médical n’est pas uniquement une question d’accès, c’est aussi servir d’exemple à toutes ces femmes qui souffrent encore d’endométriose… mais qui ne peuvent pas encore bénéficier d’une aide « efficace » à base de cannabis thérapeutique.  

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