La prohibition du cannabis en Afghanistan

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L’Afghanistan est le premier fournisseur mondial de cannabis et d’opium, ingrédient de base de l’héroïne. Cependant, selon un décret récent du chef des Talibans, la culture du cannabis est désormais interdite dans tout le pays, sous peine de destruction de la plantation et de punitions conformes aux règles de la charia. De plus, la récente annonce d’un partenariat entre les Talibans et une entreprise de cannabis médical soulève des questions sur les véritables intentions du groupe militant. Découvrez plus d’informations sur ce sujet dans cet article.

La prohibition de la culture du cannabis en Afghanistan : quelles conséquences pour les contrevenants ?

Depuis un décret du chef des Talibans publié ce mois-ci, la culture du cannabis est totalement interdite en Afghanistan. Les contrevenants s’exposent à la destruction de leur plantation et à des peines conformes à la charia, qui peuvent inclure des amputations, des flagellations et même la peine de mort.

Cette prohibition représente un grand défi pour les agriculteurs afghans, qui ont longtemps cultivé du cannabis et de l’opium pour subvenir aux besoins de leur famille. Le cannabis est l’une des cultures les plus produites par les agriculteurs du pays, avec entre 10 000 et 24 000 hectares cultivés chaque année selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Les conséquences de cette prohibition pourraient donc être désastreuses pour les agriculteurs qui dépendent de la culture de cannabis pour leur survie. De plus, l’interdiction de cette culture pourrait également avoir un impact sur l’économie afghane, puisque le pays est l’un des plus grands producteurs mondiaux d’opium et de cannabis.

Cependant, les Talibans ont affirmé que cette prohibition s’inscrit dans leur lutte contre les drogues et le crime, et qu’elle vise à éradiquer les cultures illégales qui ont alimenté les Talibans avant leur arrivée au pouvoir en 2021.

En tout cas, la prohibition de la culture de cannabis en Afghanistan représente un grand bouleversement pour les agriculteurs et pour l’économie du pays, et il est encore difficile de prédire les conséquences à long terme de cette décision.

prohibition de cannabis en Afghanistan

La prohibition de la culture de cannabis : des peines prévues par la charia

Le chef des Talibans en Afghanistan, Hibatullah Akhundzada, a récemment publié un décret sur la prohibition de la culture de cannabis dans tout le pays. Selon ce décret, toute personne qui cultive du cannabis s’expose à la destruction de sa plantation et à des peines conformes à la charia, qui peuvent inclure des amputations, des flagellations et même la peine de mort.

La charia est la loi islamique qui régit les pratiques et les comportements de la vie quotidienne dans de nombreux pays musulmans. En Afghanistan, les peines prévues par la charia pour des crimes tels que l’apostasie, la révolte, l’adultère, la calomnie et l’alcool peuvent être particulièrement sévères.

En ce qui concerne la culture de cannabis, il est important de noter que la charia interdit toute activité qui nuit à la santé ou à la vie des individus, et considère la consommation et la vente de drogues comme des actes répréhensibles.

Ainsi, les peines prévues par la charia pour la culture de cannabis en Afghanistan peuvent être extrêmement sévères. Les contrevenants s’exposent à la destruction de leur plantation, ainsi qu’à des amputations, des flagellations et même à la peine de mort, en fonction de la gravité de l’infraction.

Il est important de noter que ces peines sont conformes à la loi islamique et sont appliquées par les tribunaux religieux en Afghanistan. Bien que ces peines puissent sembler extrêmes, elles sont considérées comme justes et nécessaires selon les Talibans pour lutter contre les drogues et le crime dans le pays.

En résumé, les peines prévues par la charia pour à travers la prohibition de la culture de cannabis en Afghanistan sont extrêmement sévères, allant de la destruction de la plantation à la peine de mort, en fonction de la gravité de l’infraction. Ces peines sont conformes à la loi islamique et sont appliquées par les tribunaux religieux en Afghanistan.

L’Afghanistan, premier fournisseur mondial de cannabis et d’opium : quelle est la situation actuelle face à la prohibition ?

L’Afghanistan est un pays qui a longtemps été l’un des plus grands producteurs mondiaux de drogues illicites, notamment d’opium et de cannabis. Selon un rapport de 2010 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), près de 24 000 hectares de cannabis sont cultivés chaque année en Afghanistan. Le cannabis est l’une des cultures les plus produites par les agriculteurs afghans et le pays est devenu le premier fournisseur de cannabis au monde en 2010, selon les Nations unies.

Cependant, en août 2021, les Talibans ont pris le contrôle du pays et ont imposé de nouvelles règles strictes, notamment la prohibition de la culture de cannabis. Selon un décret du chef des Talibans paru en mars 2023, la culture du cannabis est totalement interdite dans tout le pays et les tribunaux ont été chargés de punir les contrevenants conformément aux lois de la charia.

Cette prohibition peut avoir des conséquences graves pour l’économie afghane, car le commerce illégal de l’opium et du cannabis était une source importante de revenus pour de nombreuses communautés rurales. Les agriculteurs afghans qui dépendent de la culture du cannabis pour leur subsistance risquent de perdre leur moyen de subsistance et de tomber dans la pauvreté.

En outre, les Talibans ont récemment affirmé avoir conclu un partenariat avec une entreprise de cannabis médical, Cpharm, pour mettre en place un centre de production de cannabis d’une valeur de 450 millions de dollars en Afghanistan. Il n’est pas encore clair si cette entreprise continuera à opérer sous le régime des Talibans et si la production de cannabis sera limitée à des fins médicales ou s’étendra à d’autres utilisations. La situation actuelle en Afghanistan en matière de production et de commerce de drogues illicites reste donc incertaine.

prohibition du cannabis

Les Talibans ont conclu un partenariat avec une entreprise de cannabis médical : quelles implications par rapport à la prohibition ?

Le directeur de presse des Talibans, Qari Saeed Khosty, a annoncé en septembre 2021 que le gouvernement afghan avait signé un contrat avec une entreprise de cannabis médical appelée Cpharm pour créer un centre de production de cannabis d’une valeur de 450 millions de dollars en Afghanistan. Selon Khosty, l’installation sera opérationnelle dans les jours à venir.

Cette annonce a suscité des interrogations quant aux implications d’une telle collaboration entre les Talibans et une entreprise de cannabis médical. Tout d’abord, il est important de noter que la légalisation de la culture et de la production de cannabis médical est autorisée dans de nombreux pays, mais l’Afghanistan prône la prohibition.

Cela soulève donc la question de savoir si les Talibans ont l’intention de légaliser la culture et la production de cannabis médical en Afghanistan, ou si cette collaboration est un simple moyen de tirer profit de cette industrie lucrative. En outre, cela soulève également des inquiétudes quant à la façon dont cette industrie sera réglementée, en particulier en ce qui concerne les normes de sécurité et les pratiques éthiques.

Il est important de noter que les Talibans ont une longue histoire de financement de leurs activités grâce au commerce illégal de drogues telles que l’opium et le cannabis. Ainsi, la collaboration avec une entreprise de cannabis médical pourrait être une continuation de cette pratique. Toutefois, il est également possible que les Talibans cherchent à diversifier leur économie en se tournant vers des industries légales et réglementées, telles que le cannabis médical.

En tout état de cause, il est clair que cette annonce est un sujet de préoccupation pour de nombreux observateurs, qui s’interrogent sur les implications de la collaboration entre les Talibans et une entreprise de cannabis médical.

En conclusion, l’interdiction de la culture de cannabis en Afghanistan par les talibans est une mesure sévère qui aura des répercussions économiques et sociales significatives. Les agriculteurs afghans, qui dépendent souvent de cette culture pour leur subsistance, seront durement touchés, tandis que la production de drogue illégale risque de se poursuivre dans l’ombre, renforçant ainsi le pouvoir et le financement des groupes militants. Le partenariat entre les Talibans et une entreprise de cannabis médical soulève également des questions quant à leur véritable intention et politique en matière de drogue. Il est donc crucial de suivre de près l’évolution de la situation en Afghanistan et de continuer à sensibiliser à l’importance de la lutte contre le commerce illégal de drogue dans le pays et dans le monde entier.

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