Au cours des derniers mois, nous avons beaucoup entendu parler des salles de consommation à faible risque et à faible tolérance. Toxicomanes, drogués, personnes vulnérables, tout le monde est logé à la même enseigne. Si nécessaire, ils peuvent également être orientés vers les services de santé et les autorités. Il en va de même pour le sevrage tabagique et l’abstinence. Des prescriptions seront émises à l’intention des autorités compétentes. La plupart des gens viennent ici quotidiennement, ce qui permet d’établir une relation de confiance avec les utilisateurs. Quelle est la réalité, les conditions de vie et le suivi effectué dans ces salles de consommation ?
Qu’est-ce qu’une salle de consommation exactement ?
Ces installations, également appelées salles de consommation, sont destinées aux consommateurs de drogues. Vous pouvez y consommer des drogues dans un environnement sûr et hygiénique. Il existe différentes façons de procéder, soit que les utilisateurs apportent eux-mêmes la drogue, soit que l’héroïne médicale soit livrée dans la chambre. Du point de vue de la santé publique, cela peut contribuer à réduire le nombre d’overdoses mortelles. Elle peut également réduire le risque de maladies infectieuses et la propagation du VIH et de l’hépatite C. Des drogues 50 à 100 fois plus dangereuses que l’héroïne peuvent être détectées et testées. Les utilisateurs sont suivis par des professionnels de la santé. Les tentes en plein air (où les toxicomanes consomment des drogues en public) seront également retirées.
Ils peuvent déranger les passants et les résidents et causer de nombreuses nuisances. Il y a également des avantages économiques à les installer. Investir dans ces systèmes peut conduire à des économies dans d’autres domaines. On s’attend à moins d’interventions policières dans les rues. Il n’y a actuellement aucune station de ce type en Belgique. Il y a quelques années, des scientifiques ont mené une expérience sociale et les résultats ont été encourageants.
Qu’en est-il des garanties d’asepsie des lieux ?
La véritable menace pour les maisons de retraite est principalement liée au potentiel créatif qu’offre Internet sur le marché. Il existe un risque que les injections soient encore plus nocives qu’elles ne le sont déjà. La compassion pour les toxicomanes ne les empêche pas de prendre des précautions lors des injections. Les études macroscopiques des substances utilisées par les toxicomanes ne donnent pas de résultats clairs quant à la nature des produits injectés. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que les professionnels impliqués dans ce type de contrôle se trouvent dans une situation très imprécise.
Il est également clair que ces drogues de rue ne garantissent pas l’infertilité. Ces deux facteurs sont une raison suffisante pour violer l’éthique professionnelle des professionnels de la santé. Les autorités suisses y sont parvenues en transformant des institutions fermées en établissements où l’héroïne thérapeutique peut être administrée, à condition que le toxicomane soit inscrit à un programme de traitement de la dépendance. Il convient de noter que cela se pratique dans les centres de méthadone français depuis un demi-siècle.
En quoi ces salles sont-elles avantageuses ?
L’abus de drogues et la dépendance sont un véritable problème de santé et de société dans le monde d’aujourd’hui. Des maladies comme le SIDA peuvent se propager car le matériel utilisé par les toxicomanes est rarement stérile et propre. Les centres de réhabilitation des toxicomanes réduisent le risque de ces infections en fournissant du matériel approprié et en empêchant les seringues usagées de finir dans la rue. La création d’un environnement médicalement contrôlé pour la consommation de drogues réduit le risque d’overdose. En cas de maladie ou d’overdose, des infirmières et des médecins sont facilement disponibles.
Réduction des risques
Les centres de réadaptation sont destinés aux toxicomanes qui n’ont pas accès à d’autres installations ou services. Ils réduisent les risques liés à l’injection, tels que les surdoses, les infections virales et bactériennes comme le VIH et l’hépatite B et C, et garantissent que les drogues sont injectées dans un environnement hygiénique, et non dans un refuge ou dans la rue, et avec l’aide d’un personnel qualifié.
Diminution des nuisances
Outre les objectifs de santé publique, qui se sont avérés efficaces dans huit pays, des efforts sont déployés pour réduire l’insécurité des personnes qui s’injectent des drogues dans les lieux publics. Les opérateurs de matériel d’injection doivent expliquer leur travail au public. Ils doivent bien travailler avec la police pour s’assurer que celle-ci comprend l’objectif de leurs locaux.
Intégration sociale
Ces sites constituent un premier pas vers le traitement et la socialisation, où les professionnels de la santé peuvent prendre des mesures préventives. En Suisse, certains toxicomanes ont trouvé du travail et un logement grâce à ces lieux. Depuis l’introduction des seringues (1987) et des traitements de substitution aux opiacés (1995), ces centres sont devenus un outil efficace de réinsertion sociale.
Quels sont les enjeux de ces salles de consommation ?
Le désir de faire preuve de compassion envers les personnes dépendantes d’une ou plusieurs substances psychoactives est commun à tous. Les toxicomanes se retrouvent dans une situation douloureuse à laquelle ils tentent d’échapper. Cependant, les difficultés d’intégration de ces patients dans les programmes de traitement ne peuvent être ignorées : les premiers programmes de traitement à la méthadone ont été ouverts dans les années 1970 aux hôpitaux Saint-Anne.
Ces programmes vont au-delà de la distribution de médicaments en vente libre et comprennent la distribution quotidienne de méthadone, un traitement médical très attentif et, en particulier, les mesures de soutien psychologique et social requises par la pathologie de la drogue et du cannabis.
Comment se passe le traitement des addictions ?
Encore une fois, tous les patients ont besoin d’une compassion adaptée à leur état, et le toxicomane est le patient. Mais nous ne devons pas oublier que chaque patient a droit à un programme de traitement qui répond aux normes médicales, éthiques et légales de base. Il n’y a aucune raison légitime pour laquelle les toxicomanes ne devraient pas avoir ce droit. Après tout, les médicaments guérissent la dépendance, mais ils ne la maintiennent pas. Aucune conclusion médicale positive ne peut être tirée des études sur les auto-injecteurs dans d’autres pays que le nôtre. En France, il devrait sûrement y avoir des sites d’injection supervisés pour les toxicomanes qui ont été en prison pendant une longue période, mais ce n’est pas le cas.
Pourquoi les salles sont-elles encore en phase expérimentale ?
L’Association dit depuis des années qu’un seul site en France n’est pas suffisant. On a l’impression que la ville a souvent soutenu l’ouverture de centres anti-drogue. Les départements manquent de courage politique sur le terrain et on ne pense pas que le maire du 19e arrondissement ait le courage politique d’expliquer aux citoyens les avantages de ces installations. Mais c’est très important. Tout le monde s’accorde à dire que c’est nécessaire. Mais personne n’en veut dans sa communauté. Tout d’abord, un centre de désintoxication n’est pas la solution à tous les problèmes, une approche holistique et à long terme est donc nécessaire.
Quels sont les polémiques autour des salles de consommation ?
Comment les experts d’au moins huit pays dotés de centres anti-drogue ouverts, où la prise de médicaments sous surveillance médicale est officiellement autorisée, évaluent-ils la situation actuelle en France ? C’est l’une des plus tristes controverses en France, un débat récurrent et confus dans lequel certains considèrent sélectivement les toxicomanes comme des criminels ou des délinquants et refusent de les considérer comme des patients.
Différentes dates ont été discutées. Les opposants ont parlé de « prisons » et les partisans de « centres d’accueil ». Il a également été question de consommation contrôlée pour les toxicomanes et de centres spéciaux d’injection contrôlée (CIS). La France envisage sa première expérience possible dans ce domaine après plusieurs années d’opposition. Les conseils municipaux de plusieurs villes – Marseille, Paris, Lille et Bordeaux – sont particulièrement soucieux d’éviter une détérioration de la sécurité.
Qui peuvent bénéficier des zones de consommation ?
Plus de 70% d’entre eux sont des hommes, dont beaucoup vivent dans des conditions sociales très difficiles. La plupart d’entre eux affirment avoir fait des études supérieures, mais seuls 20% d’entre eux travaillent. Ils achètent souvent des opiacés dans la rue, qu’ils s’injectent, et sniffent fréquemment du crack. La plupart des patients qui se sont présentés aux urgences souffraient d’abcès ou de complications après des injections.
Certaines personnes peuvent se réjouir de l’introduction de ce système. Par exemple, ils pensent que beaucoup d’équipements d’injection de carburant étaient encore disponibles avant l’introduction du système. Ceci est confirmé par des entretiens avec des officiers de police. Le nombre d’utilisateurs était important avant le lancement du site, mais surtout, malgré certaines inquiétudes, le site n’a pas attiré un plus grand nombre d’utilisateurs. D’autres résidents, qui pensent que la présence des usagers dans les lieux publics va disparaître complètement, sont rencontrés occasionnellement et l’on s’inquiète toujours du fait que certains usagers pénètrent dans les locaux ou les rues voisines. Ils ne sont que trois ou quatre, mais ils ont des problèmes psychologiques difficiles à gérer.
Pour conclure, les statistiques de la criminalité montrent que la situation ne s’aggrave pas. Au contraire, si vous demandez à la police, elle voit moins de problèmes qu’ailleurs dans certains districts de France. Les salles de consommations accompagnent les personnes en situation de précarité, de manque et d’addiction en proposant un environnement sûr et encadré. En France, la controverse et la polémique sur ces salles sont encore nombreuses. Dans d’autres pays, la législation autour des stupéfiants et du cannabis avance à grands pas.