Le gouvernement népalais se penche sur la culture du cannabis médical

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Dans le cadre de l’annonce du budget pour l’exercice fiscal 2023-2024, le ministre népalais des Finances, M. Prakash Sharan Mahat, a révélé au Parlement que le gouvernement envisageait la possibilité de cultiver du cannabis à des fins médicales.

Cette information, rapportée par The Himalayan, fait suite à l’appel du ministre en chef de la province de Gandaki, Surendra Raj Pandey, en faveur de la légalisation du cannabis et de la production locale d’alcool.

Pandey a suggéré que si le la plante avait une valeur médicale, il devrait être considéré comme un médicament. Il a également souligné que la culture du chanvre et la production locale d’alcool pourraient stimuler l’économie et créer des emplois. Toutefois, il a admis que cette démarche nécessiterait des discussions avec le gouvernement central afin d’établir une législation appropriée.

« Le cannabis est interdit par la loi fédérale. Cependant, il est nécessaire d’engager un débat. Si le cannabis peut également être utilisé comme médicament, nous pensons qu’il est temps de réexaminer sa culture », a déclaré Pandey.

La légalisation de la production de cannabis au Népal suscite un débat depuis plusieurs années. Le pays est réputé pour ses variétés endémiques de cannabis et ses produits locaux tels que le charas, considéré comme l’un des meilleurs hashs au monde.

Quel est le statut juridique du cannabis au Népal ?

Bien que le Népal envisage depuis un certain temps de légaliser le cannabis, aucune mesure concrète n’a encore été prise en ce sens. Depuis 1976, la plante est illégale dans ce pays d’Asie du Sud-Est, bien qu’il soit utilisé depuis longtemps dans la médecine ayurvédique et comme offrande sacrée au dieu hindou Shiva.

Avant l’interdiction de 1976, le Népal abritait des magasins autorisés par le gouvernement dans la célèbre « Freak Street », ainsi nommée en raison de la présence de nombreux hippies. À l’époque, des milliers de touristes affluaient pour se procurer différentes variétés de haschisch, qui étaient ensuite exportées vers l’Europe ou les États-Unis.

« Il n’est pas justifiable qu’un pays pauvre comme le nôtre considère le cannabis comme une drogue », a déclaré l’année dernière à l’AFP le ministre népalais de la Santé, Birodh Khatiwada.

« Notre peuple souffre… et la corruption augmente en raison du trafic illicite, car nous suivons les décisions des pays développés qui agissent de manière unilatérale. »

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