New-York : Plus de licences de ventes distribuées

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Avec la légalisation du cannabis à usage récréatif dans l’État de New York, l’Office of Cannabis Management (OCM) est chargé de réglementer la production, la vente et la distribution de cette substance. Cependant, le déploiement de cette régulation a connu des difficultés, avec un processus de demande compliqué, des retards dans l’ouverture des magasins de vente et une concurrence importante de vendeurs sans licence. Dans ce contexte, l’OCM a annoncé une expansion du nombre de licences accordées aux dispensaires tenus par des personnes déjà condamnées pour usage de cannabis.

Expansion du programme de licences de dispensaires de cannabis

L’Office of Cannabis Management (OCM) de l’État de New York a récemment doublé le nombre de licences de dispensaires de cannabis accordées à des personnes ayant été condamnées pour usage de cannabis, portant ainsi le nombre maximum de ces licences à 300.

Cette expansion a été annoncée par le directeur exécutif de l’OCM, Chris Alexander, lors d’une réunion du Cannabis Control Board, et a été motivée par un nombre important de candidats qualifiés pour les licences CAURD préférentielles et par la capacité de certains d ‘entre eux à financer directement leur dispensaire plutôt que de passer par le programme de prêts de l’État. Cette décision vise à accélérer l’expansion du marché du cannabis dans l’État de New York, qui a jusqu’à présent connu des difficultés dans le déploiement de la distribution légale de cannabis.

Des licences de ventes de cannabis pour les anciens délinquants

Un avantage intéressant pour les titulaires des licences CAURD

L’un des facteurs qui a conduit à l’expansion du programme de licences de dispensaires de cannabis tenus par des personnes ayant déjà été condamnées est le fait que de nombreux propriétaires d’entreprises titulaires de la licence Conditional Adult-Use Retail Dispensary (CAURD ) ont indiqué à l’Office of Cannabis Management (OCM) qu’ils étaient en mesure de financer directement leur dispensaire sans passer par le programme de prêts de l’État.

En conséquence, l’OCM a décidé de doubler le nombre de licences disponibles pour répondre à la forte demande et accélérer l’expansion du marché du cannabis dans l’État de New York. Cette décision a été annoncée lors d’une réunion du Cannabis Control Board par le directeur exécutif de l’OCM, Chris Alexander.

En effet, cette expansion permettra également aux entrepreneurs de cannabis d’obtenir une licence plus facilement, ce qui pourrait favoriser la croissance économique et offrir des opportunités aux personnes précédemment condamnées pour usage de cannabis. Cependant, cela soulève également des inquiétudes quant à la réglementation et à la sécurité du marché du cannabis dans l’État de New York.

Zoom sur le fonds d’investissement public-privé pour les dispensaires de cannabis

Le fonds d’investissement public-privé de 200 millions de dollars annoncé par la gouverneure de New York, Kathy Hochul, pour soutenir les dispensaires de cannabis a pour objectif de fournir des prêts et des subventions aux entreprises détenues par des personnes ayant été condamnées pour des infractions liées au cannabis et à d’autres groupes défavorisés.

Cependant, le fonds n’a pas encore réussi à réunir les 150 millions de dollars nécessaires de capitaux privés pour soutenir pleinement le programme Conditional Adult-Use Retail Dispensary (CAURD). Les 50 millions de dollars restants seront fournis par l’État de New York.

Cette difficulté à réunir des fonds privés pour le programme CAURD souligne les défis rencontrés par les entreprises liées au cannabis pour accéder au financement et les préoccupations persistantes concernant les risques liés à l’investissement dans l’industrie. Cette situation pourrait également retarder la mise en œuvre complète du programme de licences de dispensaires de cannabis dans l’État de New York.

Déploiement chaotique de la distribution légale de cannabis dans l’État de New York

Le déploiement de la distribution légale de cannabis dans l’État de New York a été marqué par des retards et des difficultés qui ont abouti à un déploiement chaotique. Alors que le plan initial prévoyait l’ouverture d’au moins 60 magasins de détail, seuls quatre magasins ont ouvert jusqu’à présent. Ce retard est dû en partie à la complexité du processus de demande de licences et à la mise en place d’une infrastructure adéquate pour la distribution légale de cannabis.

Les propriétaires d’entreprises et les activistes ont critiqué les autorités de régulation pour ne pas avoir pris des mesures suffisantes pour accélérer le processus d’ouverture de nouveaux magasins de détail. De plus, les retards ont également été causés par la pandémie de COVID-19 qui a perturbé les activités économiques dans l’ensemble de l’État.

Les autorités de régulation de l’État ont pris des mesures pour accélérer le processus d’ouverture de nouveaux magasins de détail, notamment en augmentant le nombre de licences accordées aux dispensaires de cannabis tenus par des personnes ayant déjà été condamnées et en facilitant le financement direct des dispensaires par les propriétaires d’entreprises titulaires de la licence Conditional Adult-Use Retail Dispensary (CAURD). Malgré ces mesures, la mise en place d’une distribution légale de cannabis en État de New York reste un défi à relever pour les autorités de régulation.

des licences exigées pour la vente de cannabis

Les ventes sans licences de cannabis

Malgré la légalisation du cannabis à usage récréatif dans l’État de New York, de nombreuses entreprises continuent de vendre du cannabis sans licences. Selon le bureau du shérif de la ville de New York, il y aurait actuellement plus de 1 000 entreprises vendant du cannabis sans permis. Cela pose de nombreux problèmes, notamment en termes de sécurité publique et de concurrence déloyale pour les entreprises titulaires de licences.

Les ventes de cannabis sans licences sont également préjudiciables au gouvernement de l’État, qui perd des recettes fiscales importantes. Les autorités locales sont donc déterminées à lutter contre les ventes illégales de cannabis et à renforcer les mesures de réglementation pour garantir la sécurité et la transparence de l’industrie.

En conclusion, la légalisation du cannabis récréatif dans l’État de New York représente une avancée importante pour la légalisation de cette substance aux États-Unis. Bien que la mise en place de ce nouveau système réglementaire grâce à la distribution de licences ait été chaotique, les efforts visant à corriger les problèmes sont encouragés. Les initiatives destinées à aider les communautés les plus financées par la guerre contre la drogue sont également un aspect important de cette légalisation, permettant une réparation symbolique pour les injustices passées.

Cependant, le défi majeur à relever reste la lutte contre le marché noir qui continue de proliférer. Il faudra donc une coordination efficace entre les différents acteurs de l’industrie du cannabis pour assurer un marché réglementé stable et viable pour tous.

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