Depuis quelques décennies, la question du cannabis reste en suspens. Bien que ses produits se prolifèrent aux quatre coins du globe, les mesures prises sont insuffisantes. Contrairement aux États-Unis ou encore, le Canada, les membres de l’Union européenne admettent un léger retard sur son autorisation. En effet, ces Nations demeurent sceptiques quant à l’introduction, voire la légalisation totale de cette plante dite psychoactive. Toutefois, une avancée majeure se constate concernant l’usage du cannabis thérapeutique ou CBD. Désormais admis sous des conditions strictes sur le territoire Européen, le chemin est encore long pour faire adhérer toute la plante. De ce fait, les Français ont choisi de faire entendre leur voix par l’intermédiaire d’une pétition.
Essor du cannabis thérapeutique
Actuellement, le Cannabis Sativa ou encore le chanvre prend de l’ampleur. En fait, ce végétal et ses quelques dérivés constituent ce qu’on appelle par cannabis thérapeutique. Doté d’une haute teneur en CBD, il gâte le corps de ses nombreuses vertus. Appelée également cannabidiol, cette substance se trouve naturellement au niveau de la fleur et des feuilles. Ainsi, il s’obtient grâce à une extraction laborieuse. Allant de la cosmétique aux traitements médicinaux, son utilisation s’avère particulièrement efficace. À l’aide des expérimentations scientifiques sur cette molécule, ses bienfaits sur l’organisme se concrétisent. À savoir :
- la réduction des douleurs
- le bien-être du corps et de l’esprit
- la relaxation physique et psychique
- un allié des traitements des maladies chroniques
Grâce à cette découverte majeure, la majorité des Nations de l’Union européenne se sont ruées vers sa commercialisation. Ce qui explique pourquoi il s’autorise dans 21 pays membres sur les 28.
Les failles de la législation actuelle
Même si le cannabis à usage thérapeutique inonde le marché, le combat n’est pas fini. En effet, l’autre composant prédominant du cannabis est prohibé. Nommé THC ou Tetrahydrocannabinol, il est réputé pour procurer la sensation d’euphorie sur ses consommateurs. Il représente donc la principale substance active du cannabis récréatif. Or, ses vertus ne s’arrêtent pas là. Des études démontrent même des capacités antidouleur plus puissantes que la morphine. Mais encore, une action sur les cellules cancéreuses se dévoile aux yeux de la communauté scientifique.
Il existe donc une multitude de possibilités qui n’attendent qu’à être exploitées. Pourtant, cette substance est considérée comme illicite. Ce statut est donc la première entrave à une avancée majeure dans les recherches. De plus, il criminalise donc les patients qui s’en servent dans le cadre de leurs traitements. Sans oublier que cette interdiction favorise l’expansion du marché noir et de la prolifération des produits de basse qualité.
Pourquoi une pétition sur le cannabis ?
Face à cette inégalité entre ces deux variétés de cannabis, ses adeptes ont décidé de réagir. À l’aide d’une pétition sur internet, ils font entendre leur voix de façon pacifique. Au lieu d’arpenter les rues en vue d’une légalisation de cette fameuse plante, ils optent pour une marche plus subtile. En effet, la pétition est une manière de montrer son désaccord sur un sujet sociétal. Son but étant d’atteindre le plus de monde, via les sites populaires ou encore les réseaux sociaux. Tout cela, afin d’aboutir à une réaction des autorités compétentes. D’autant plus que le nombre de consommateurs de cannabis en France avoisinerait les 5 millions.
En route vers une légalisation totale
Actuellement, les membres de l’Union européenne se divisent à propos de la légalisation du cannabis. Toutefois, si le cannabis à usage thérapeutique connaît un certain succès, le cas se différencie avec le cannabis récréatif. En réalité, bon nombre de Nations veulent permettre une autorisation plus libérale en faveur de cette plante ainsi que de ses variétés. En effet, il ne s’agit que d’une plante après tout, pas d’une drogue. Dès lors, certains membres n’hésitent pas à changer de cap concernant ce sujet. La République tchèque, le Portugal, l’Espagne ou encore le Luxembourg comptent l’autoriser de manière générale. Par ailleurs, cette décision n’exclut pas une réglementation des plus cadrées. Michel Kazatchkin, un membre de la Commission mondiale antidrogue, reste ainsi optimiste : «Mais je pense qu’il y aura un changement de compréhension en Europe et dans le monde, et qu’un marché réglementé du cannabis sera mis en place. »
Jusqu’à ce jour, la France n’a pas encore émis son avis sur une éventuelle mise à jour de ces lois. En effet, l’autorisation du cannabis semble bien loin de ses préoccupations. Pourtant, les militants s’augmentent de jour en jour. Selon les statistiques, environ 45 % de la population souhaiterait une libre mise en circulation de ce produit. Non seulement pour son usage thérapeutique, mais également récréatif. La question qui doit se poser ne devrait donc pas se poser quant à son autorisation, mais comment le faire ? En suivant les autres précurseurs qui sont déjà en train de mettre en place les stratégies afin de mieux les contrôler.