La consommation de cannabis peut engendrer des effets secondaires. C’est le cas pour une consommation de courte ou de longue durée. Une étude publiée sur l’American Journal of Medicine annonce une nouveauté dans le domaine. Le cannabis provoquerait des problèmes urinaires.
La consommation de cannabis et l’hyperactivité vésicale
Les scientifiques ont apporté une définition plus précise de l’hyperactivité vésicale :
« Syndrome de la phase de stockage caractérisé par une urgence avec fréquence et une nycturie (l’envie de se réveiller et d’aller aux toilettes pendant la nuit), avec ou sans incontinence par impériosité. »
Selon l’étude menée sur 18 000 consommateurs et non-consommateurs, 24 % souffrent de cette hyperactivité. Ce sont des cannabistes réguliers. Quelques marqueurs permettent de les identifier d’emblée. Ce sont généralement :
« Des hommes, célibataires, fumeurs, plus minces et plus jeunes, par rapport aux autres participants à l’étude. »
Les scientifiques concluent :
« Nos données n’étayent pas les preuves de l’utilisation des cannabinoïdes dans le traitement médical des patients souffrant d’hyperactivité vésicale, compte tenu des problèmes de santé épineux causés par le cannabis. »
Préférez le CBG à la consommation de cannabis pour soulager l’hyperactivité vésicale
Cependant, une autre étude datant de 2015 permet de confirmer que le CBG serait préférable à la consommation de cannabis pour soulager l’hyperactivité vésicale. Des analyses des effets de cette molécule ont été faites sur des souris. Elle réduirait les contractions vésicales. Ce qui limite les risques d’incontinence.
Si le CBG est plus efficace que ses homologues contre l’hyperactivité vésicale, les cannabinoïdes mineurs non psychotropes peuvent également servir à cet effet. Tel est le cas notamment du CBD, du CBDV et du THCV.
Ce sont des molécules extraites de la plante de chanvre et traitées pour enlever tous les effets psychoactifs, tout en conservant les bienfaits thérapeutiques. Ils peuvent avoir une interaction directe avec les récepteurs endocannabinoïdes du corps humain. Ce qui serait à la base des nombreux avantages qu’ils présentent. Le Cannabigérol ou CBG serait d’ailleurs recommandé comme un analgésique, un antibactérien, un anti inflammatoire, un anxiolytique, etc. Il est disponible sous différentes formes : huiles essentielles, tisane, consommable, etc.
Quid du THC ?
Une étude de 2003 prouve que le THC serait aussi efficace pour réduire l’importance de l’urgence urinaire chez les patients. Il est donc recommandé, surtout chez ceux qui souffrent de sclérose en plaques, il améliorerait le confort au quotidien.
Attention néanmoins, à l’instar du cannabis, le THC est toujours illégal en France. Les cannabinoïdes non psychotropes sont autorisés uniquement parce qu’ils ne contiennent qu’une quantité infime. Selon la réglementation en vigueur, le taux maximum autorisé est de 0.2 à 0.3 %.
Malgré tout, les scientifiques ne trouvent pas encore la corrélation entre la consommation de cannabis et l’urgence urinaire. Pour autant, les études prouvent que ce n’est pas la meilleure solution pour soigner ce genre de trouble. Ce qui n’enlève en rien les bienfaits qu’offrent l’utilisation du cannabis comme produit thérapeutique.