La filière du cannabis intéresse bon nombre de secteurs. Allant du domaine du bien-être, pharmacologique, voire médical, les scientifiques se penchent rigoureusement sur cet ingrédient révolutionnaire. Avec une nette évolution ces dernières années, il connaît cependant un certain frein. Tandis que les pays du monde se ruent vers une course effrénée à son industrialisation, la question de la légalisation reste en suspens en France. D’ailleurs, les processus d’expérimentation ne sont pas encore finis. Programmée pour 2023, cette libéralisation se voit être repoussée pour une année encore. Toutefois, les patients qui ont réellement besoin du cannabis se questionnent sur les véritables raisons de ce report.
Le CBD ou cannabis à usage thérapeutique
Issu du cannabis, le CBD ou cannabidiol est une molécule souvent méconnue. Il fait partie de la grande famille des cannabinoïdes qui compteraient actuellement près de 130 types. Ces derniers regroupent des substances actives influant directement sur le physique et le psychique de son consommateur. À l’opposé du THC (Tétrahydrocannabinol), qui est responsable des effets récréatifs, il n’agit pas comme tel.
En effet, il n’induit que des bienfaits variables d’une personne à une autre. De plus, il n’est pas toxique et ne crée pas de dépendance. D’ailleurs, il est présent en grande quantité dans une variété en particulier, le Cannabis Sativa. C’est de là qu’il tient le surnom de cannabis à usage thérapeutique. Considéré comme une substance non stupéfiante, sa commercialisation et sa consommation sont autorisées par l’Union européenne.
Des bienfaits d’origine naturelle
Ce type de cannabis induit des symptômes relatifs au bien-être. Une longue liste de bienfaits découle alors de divers témoignages, soit : une relaxation du corps, une atténuation des douleurs corporelles et nerveuses, une amélioration du sommeil… Toutefois, ce panel de vertus ne s’arrête pas là, des effets sur les troubles mentaux ont été démontrés. Ce qui fait que les victimes de dépression ou d’anxiété voient leur mal être diminué suite à une prise régulière de CBD.
Puisqu’il est réputé pour ses actions antidouleurs, il apporte son soutien aux malades atteints de maladies chroniques telles que : l’arthrose, l’épilepsie voire même certains types de cancers. En tant qu’alternative aux médicaments nocifs, le cannabis s’inscrit dans le cadre d’un traitement plus naturel. Vu que les effets secondaires sont quasi nuls, bon nombre de patients préfèrent cette option. Nicolas Authier, un médecin psychiatre, confirme l’efficacité de ces traitements : « Des rumeurs disent que les chiffres ne sont pas positifs, mais c’est faux. Des rapports d’évaluation montrent que des patients sont enfin mieux soulagés. »
La légalité du secteur cannabis au fil des ans
Longtemps diabolisée, la réputation du cannabis s’est améliorée à travers les époques. Cette nette amélioration s’explique par l’appui de la communauté scientifique qui a démontré ses vertus. À l’aide d’une série de tests, ils ont pu redorer l’image de cette plante. Bien que ces derniers soient insuffisants pour le moment, les témoignages des malades appuient également les chiffres obtenus. Avec plus de 3 000 patients qui attestent l’efficacité du cannabis médical, les autorités ont reconsidéré leur opinion.
Ce qui résulte donc à une autorisation de son utilisation grâce à un projet de loi en mars 2021. Cependant, la phase d’expérimentation est censée prendre fin 2 ans plus tard. À partir de là, les autorités compétentes doivent se fixer sur une position définitive par rapport aux résultats récoltés. Plutôt positifs, les adeptes de CBD ainsi que les malades espéraient alors un verdict favorable, afin de profiter au mieux de ce végétal étonnant.
Un revirement de situation inattendu
Suite à de plus amples réflexions, la DGS (Direction Générale de la Santé) a reculé la date de la légalisation généralisée du cannabis. Si elle était prévue pour mars 2023, elle serait alors reportée en avril 2024. Diverses raisons ont été citées afin d’expliquer ce changement soudain. À savoir :
- L’insuffisance de données sur les symptômes réfractaires
- Le manque de préparation du secteur de cannabis
- Les questions de prise en charge par les assurances
- Manques de personnels compétents
Toutefois, les principaux bénéficiaires ne sont pas particulièrement ravis.
Ainsi, cette décision a donc créé la polémique auprès des consommateurs de cannabis à usage médical, notamment ceux qui souffrent véritablement de maladies graves. Avec un taux de réussite de 70 %, ce retournement de situation fait l’effet d’un coup de massue pour eux. Ce qui a irrémédiablement conduit à une colère face à cette terrible injustice. Effectivement, ce rapport profite grandement aux industries du cannabis qui souhaitent augmenter leur emprise davantage. Pris aux dépourvus, les patients doivent encore patienter pour espérer bénéficier d’un traitement qui leur permettra de moins souffrir. Alors qu’une trentaine de pays autorisent totalement son usage, la France admet un certain retard.