La conférence commerciale onusienne (CNUCED) rapporte que l’industrie du cannabis pourrait fortement se développer d’ici 5 ans. Le rapport affirme que sa valeur commerciale va probablement se multiplier par 4, en comparaison de l’ancienne estimation de 2020 qui était de 4,7 milliards de dollars.
Mise en exergue de l’opportunité offerte par le marché de la marijuana
Le document onusien (84 pages) précise les mesures à prendre pour exploiter le potentiel socio-économique du cannabis. Il rapporte également les statistiques associées à la filière du chanvre industriel (par catégories de production). Les différentes chaînes de valeur du cannabis offrent une opportunité pour les pays de développer les régions rurales selon le rapport. Elles permettront également de dynamiser le secteur secondaire et celui de l’alimentation. Effectivement, la publication semble faire la promotion du cannabis. Ce qui n’est pas commun pour un organisme d’envergure internationale telle que l’ONU.
L’exigence d’un éclaircissement du statut de la marijuana
Pour réduire les risques juridiques et les dépenses financières des producteurs, les États doivent éclaircir leur politique sur la marijuana. Le rapport suggère aux gouvernements d’éclaircir le statut légal du cannabis dans leur pays respectifs.
En outre, le document onusien encourage l’agriculture de cultivars de Sativa (non toxique). Et cela, bien que cette pratique exige un contrôle strict de la part des puissances publiques. Les gouvernements doivent réglementer la quantité de tétrahydrocannabinol dans les produits finaux. Afin d’exploiter toutes les parties du cannabis, ils ne devraient pas déterminer un seuil pour la culture.
Le rapport du CNUCED suggère également d’établir des limites assez élevées de THC, qui ne seraient pas toxiques pour l’agriculture en terre. Ceci va permettre d’élargir les souches utilisables dans l’industrie du cannabis. Les producteurs pourront ainsi exploiter les cultivars spécifiques pouvant s’accommoder aux différentes exigences environnementales.
Quoi qu’il en soit, le document onusien admet la nécessité d’identifier d’autres contraintes en termes de production de marijuana. La collaboration régionale est un moyen de construire une industrie viable sur le long terme.
Autres mesures recommandées par le rapport de la CNUCED
Les différents gouvernements doivent prendre d’autres dispositions hormis l’éclaircissement du statut juridique du chanvre :
- Des mesures sur le plan informatif : le document stipule l’importance de la transparence des informations pertinentes dans la filière cannabis. On peut citer les données relatives aux produits, aux prix, aux particularités des productions locales de cannabis, etc. Le rapport onusien considère qu’il faut multiplier les campagnes d’informations à l’échelle mondiale. Il rappelle aussi l’intérêt d’exploiter la polyvalence de la plante de chanvre (produits dérivés du chanvre : graines, huiles essentielles, etc.).
- Des dispositions respectueuses de l’environnement : la filière cannabis ne devrait pas causer ou aggraver la destruction environnementale. Bien au contraire, elle devrait contribuer à ralentir les changements climatiques et restaurer l’écosystème.
- Des mesures d’ordre industriel : les gouvernements doivent concevoir une stratégie industrielle tant que le marché du cannabis n’est pas saturé. L’exploitation de toutes les parties du chanvre peut alimenter le secteur de culture et de transformation.
Bref, en 2027, la filière cannabis pourrait engendrer un marché de 18,6 milliards de dollars selon l’analyste Krungsri Research Intelligence (Bank of Ayudhya). Cela, si et seulement si les différents États intéressés sont prêts à légaliser juridiquement la marijuana et à réguler ce qui doit l’être.
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