Le cannabis est une substance psychoactive. Cela signifie qu’il interfère directement sur le système nerveux central. La question est donc légitime : fumer de la marijuana provoque-t-il des troubles psychotiques ? Affecte-t-il la santé mentale ? Dans quel cas la plante induit-elle des symptômes délirants ? Et existe-t-il un réel risque de développer une maladie mentale quelconque suite à la consommation du cannabis ? Pour répondre à toutes ces questions, nous allons nous pencher sur les résultats d’études qui ont été menées à ce sujet jusque-là.
Cannabis : quel effet sur le cerveau ?
Les recherches se portant sur le système endocannabinnoïde ont permis de mettre en lumière l’effet réel du cannabis sur le cerveau. Fumer cette substance augmenterait par exemple l’épaisseur corticale d’un cerveau en développement. Cela aurait comme conséquence d’interférer avec les fonctions cognitives. Ce serait notamment pour cette raison que la marijuana perturbe les facultés de concentration et de mémorisation.
La plupart du temps, les consommateurs choisissent également une méthode par inhalation. Fumer du cannabis permet effectivement d’atteindre rapidement le cerveau. Résultat : vous ressentez ses effets dans les minutes qui suivent, et ce, pendant quelques heures.
À noter néanmoins que c’est le THC qui est responsable de cette sensation. Pour cause, il active — par l’intermédiaire des récepteurs cannabinoïdes — le circuit de récompense du cerveau. En augmentant le niveau de dopamine (qui est la molécule du plaisir), le THC peut aussi créer de la dépendance. Le sujet présentera dans ce cas un besoin irrépressible et incontrôlable de se tourner continuellement vers le produit pour atténuer ce sentiment de manque.
Comme il imite la fonction naturelle de l’anandamide, le THC perturberait par ailleurs les fonctions cérébrales de base. Ce, tout en altérant le rythme circadien. Compte tenu de son action directe sur le cerveau, le cannabis pourrait donc — en théorie — engendrer un trouble mental ou l’exacerber.
Qu’en est-il de la santé mentale ?
Certes, il existe de nombreuses études sur la relation entre la consommation de cannabis et les maladies mentales. Toutefois, elles se sont heurtées face à des difficultés méthodologiques en ne contrôlant pas les facteurs connexes. Néanmoins, nous pouvons toujours citer quelques études visant à déterminer la relation entre le cannabis et les problèmes de santé mentale qu’il induirait.
Cependant, le problème est qu’elles donnent parfois des résultats opposés. Notons par exemple un article datant de 2013 présenté sur Cambridge University Press. On peut observer dans la partie conclusion que la consommation de cannabis, et en particulier à forte dose, peut être associée à un risque accru de développement de troubles dépressifs.
De l’autre côté, une étude publiée sur BMC Psychiatry en 2014 annonce un avis mitigé. En effet, elle avance entre autres que la consommation importante ou problématique de cannabis n’est que modérément liée à la dépression et à l’anxiété.
De plus, l’usage de la marijuana inclut souvent d’autres facteurs (statut démographique, environnement familial, problèmes sociaux ou consommation d’autres drogues). L’implication de ces variables ne permet pas d’obtenir des résultats complètement fiables.
Fumer du cannabis provoque-t-il des troubles psychotiques ?
Les résultats préliminaires sur le sujet évoquent un risque accru quant au développement de troubles psychiatriques préexistants. Cela signifie que si le consommateur est déjà fragile au niveau psychique, cela peut déclencher les symptômes chez lui. Maintenant, la question qui se pose est : est-ce que la marijuana peut être à l’origine de ces troubles ? En réalité, il faudrait se pencher ici sur deux facteurs déterminants.
- L’âge auquel l’individu commence à fumer du cannabis. En interférant avec le développement du cerveau, il peut avoir un impact sur l’élagage synaptique. Les recherches à cet égard établissent d’ailleurs une relation avérée entre la consommation précoce/fréquente et la psychose.
- Le mode de consommation. Fréquence, dose, durée… Ces facteurs sont à prendre en compte. En effet, plus la dose est forte ou puissante, plus vous ingérez de THC. Les risques de dommages sur les différentes zones du cerveau s’accroissent donc.
Comment consommer de manière responsable ?
Tout d’abord, il convient de rappeler qu’il existe des milliers de variétés de cannabis. La teneur en THC — la principale substance psychoactive de la plante — varie en fonction de votre choix. La plante de chanvre dit « industriel » contiendrait notamment un taux de THC inférieur à 0,3 %. L’achat de ces produits est d’ailleurs entièrement légal.
Une autre alternative consiste à se tourner vers le CBD. Pour cause, le cannabidiol dispose des mêmes propriétés relaxantes et apaisantes que le THC. En revanche, il ne crée pas de dépendance et reste 100 % sûr pour la santé.
Vous pouvez aussi profiter de l’association du CBD et du CBG pour obtenir les meilleurs résultats dans ce cas.