Une étude financée par le National Institute on Drug Abuse (NIDA) des National Institutes of Health se penchera sur l’effet de la consommation de cannabis sur les personnes vivant avec le VIH. Alors que la consommation de cannabis chez les PVVIH est élevée, cette étude vise à déterminer si elle présente des avantages thérapeutiques ou des risques pour le système nerveux central.
La consommation de cannabis chez les PVVIH
La consommation de cannabis, à la fois à des fins récréatives et médicinales, est disproportionnellement élevée chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH)*. Cependant, il reste à déterminer si cette consommation présente des avantages ou des inconvénients pour leur santé.
Effets anti-inflammatoires potentiels
Certaines recherches suggèrent que le cannabis peut offrir des avantages thérapeutiques aux PVVIH en raison de ses propriétés anti-inflammatoires. L’inflammation liée au VIH est un facteur contribuant à divers problèmes de santé à long terme, y compris des déficits cognitifs. Jusqu’à la moitié des PVVIH connaissent des troubles cognitifs tels que des problèmes de mémoire, de travail et de perte d’attention.
La controverse persistante
La question de savoir si la consommation de cannabis est thérapeutique ou préjudiciable au système nerveux central (SNC) des PVVIH suscite toujours des débats. Pour répondre à cette question, il est essentiel de mener des études bien contrôlées qui génèrent des données reproductibles à partir de cannabinoïdes spécifiques, de régions cérébrales et de types de cellules du SNC.
Une étude de cinq ans financée par le NIDA
Weill Cornell Medicine, soutenu par une subvention de 11,6 millions de dollars du National Institute on Drug Abuse (NIDA), entreprendra une étude sur une période de cinq ans pour générer des données reproductibles. L’objectif est de mieux comprendre l’impact de la consommation de cannabis sur les PVVIH et d’évaluer les effets spécifiques des cannabinoïdes sur différentes régions du cerveau et types de cellules du SNC.
Une étude approfondie sur les effets du cannabis
Une équipe de chercheurs dirigée par le Dr Lishomwa Ndhlovu se lance dans cette étude approfondie pour examiner les effets du cannabis sur le cerveau des personnes vivant avec le VIH. Cette étude vise à comprendre comment les cannabinoïdes pourraient être utilisés comme traitement pour améliorer les effets bénéfiques du VIH sur le cerveau et le système nerveux.
L’importance de l’activité génique et des mécanismes de contrôle
Les chercheurs examineront des échantillons de tissus cérébraux prélevés sur des patients humains décédés, ainsi que sur des modèles animaux non humains. Ils se concentreront sur l’activité des gènes et les mécanismes qui la régulent dans les cellules individuelles de différentes régions du cerveau, notamment l’hippocampe, une région essentielle pour l’apprentissage et la mémoire.
L’hypothèse des chercheurs
Les chercheurs partent de l’hypothèse que les cannabinoïdes pourraient améliorer la croissance et la longévité des jeunes cellules nerveuses tout en réduisant l’inflammation dans les cellules gliales, qui sont des cellules non neuronales présentes dans le système nerveux central et périphérique. Ils cherchent à explorer comment ces mécanismes pourraient être utilisés pour bénéficier aux personnes vivant avec le VIH.
L’utilisation de nouvelles technologies
Le Dr Michael Corley, également responsable de la recherche, souligne l’importance des nouvelles technologies unicellulaires dans cette étude. Ces technologies permettent de cartographier les changements au niveau cellulaire et d’examiner les effets spécifiques du cannabis sur différents types de cellules cérébrales dans le contexte du VIH.
Durée et objectifs de l’étude
Le projet de recherche a débuté récemment et s’étendra jusqu’à la fin mars 2028. Pendant cette période, les chercheurs travailleront activement pour obtenir des données précises et approfondies sur les effets du cannabis sur le cerveau des personnes vivant avec le VIH.