Des parents risquent la prison pour donner du cannabis thérapeutique à leur fils épileptique

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Un couple en Polynésie française risque une peine de prison ferme pour avoir cultivé du cannabis chez eux. Leur plantation avait pour but de soulager les symptômes d’épilepsie de leur fils.

Une solution alternative face à l’échec des traitements médicamenteux

À l’âge de 12 ans, Ariimatatini est un enfant épileptique dont les traitements médicamenteux n’ont eu presque aucun effet. Ses parents, Tumata et Arii, ont alors cherché une solution alternative et ont opté pour le cannabis thérapeutique pour soulager les symptômes de leur fils. Cependant, la culture de cette plante est considérée comme illégale en Polynésie française et les parents n’ont pas l’autorisation nécessaire pour la cultiver chez eux. La gendarmerie est venue plusieurs fois arracher les plants, mettant en danger la santé de leur fils.

Un vaccin à l’origine de la maladie

La maladie d’Ariimatatini n’est pas congénitale mais est apparue à l’âge de neuf mois après une injection de vaccin. Le bébé a commencé à convulser jusqu’à 20 fois par jour, plongeant la famille dans l’enfer médical. Les parents ont tout essayé : médicaments, médecine douce, homéopathie, protocole de désintoxication au vaccin, sans succès. Arii a dû quitter son travail pour s’occuper de son fils, tandis que Tumata continue de travailler comme auxiliaire de pharmacie pour subvenir aux besoins de la famille.

Le risque d’une deuxième peine de prison

Le père d’Ariimatatini risque actuellement une deuxième peine de prison pour avoir cultivé du cannabis thérapeutique chez eux sans autorisation. La première peine était de deux mois avec sursis. Dimanche 23 avril, Tumata et Arii ont témoigné pour France Info de leur situation difficile et de leur combat pour maintenir leur enfant en bonne santé.

Le cannabis, une solution thérapeutique

Après des années de traitements médicamenteux inefficaces pour leur fils épileptique, les parents de Ariimatatini ont trouvé une alternative : le cannabis thérapeutique. Au départ sceptique, Tumata a découvert sur internet le témoignage d’une maman américaine qui avait réussi à aider son enfant épileptique grâce à l’huile de cannabis. Les parents décident donc d’étudier la question et de commencer par le CBD, qui commence à faire effet sur leur fils après quelques mois.

cannabis

L’ajout de THC pour une efficacité maximale

Cependant, les crises continuent et Tumata découvre que le THC, ajouté au CBD, peut être encore plus efficace. Le père de famille se met alors à cultiver différentes variétés de cannabis ayant des effets bénéfiques sur certaines pathologies. Les résultats sont spectaculaires : le jeune garçon passe de nombreuses crises par jour à seulement 3 par mois. Sa santé s’améliore rapidement et il commence à boire et manger seul.

Un risque de condamnation

Malheureusement, la culture de cannabis chez soi est illégale en Polynésie française, et les parents risquent une condamnation à la prison ferme. Après avoir déjà été condamné à deux mois avec sursis, le père de l’enfant risque aujourd’hui une deuxième peine de prison. Les parents témoignent de la difficulté de maintenir leur enfant en bonne santé sans cette alternative thérapeutique.

Des avancées nécessaires

L’affaire de cette famille en Polynésie française est révélatrice d’un problème plus large : l’accès difficile au cannabis thérapeutique dans de nombreux pays. Des avancées doivent être faites pour permettre aux personnes souffrant de pathologies pour lesquelles le cannabis est une alternative efficace d’en bénéficier sans risquer de poursuites judiciaires.

Un combat pour la santé de leur fils

Le couple Tumata et Arii vit en Polynésie française et a un enfant souffrant d’une maladie rare qui provoque des crises épileptiques. Pour soulager leur fils, ils décident de planter du cannabis et de fabriquer de l’huile à partir de ses feuilles. Cette plante leur permet d’améliorer considérablement la qualité de vie de leur enfant.

Cependant, leur première désillusion arrive deux ans plus tard lorsque les gendarmes interviennent chez eux après une dénonciation et arrachent les plants de cannabis. Cette action a un impact négatif sur la santé de leur fils. Le père est ensuite condamné à deux mois de prison avec sursis et une amende de 200 000 francs pacifiques pour possession de stupéfiants.

Malgré cette condamnation, le couple décide de planter à nouveau et de fabriquer de l’huile. Mais cette activité prend du temps et la santé de leur enfant se dégrade à nouveau. En mai 2022, la gendarmerie intervient à nouveau chez eux et arrache les plants de cannabis. Le père est alors proposé une peine de six mois de prison avec sursis, mais le couple refuse car la santé de leur enfant est en jeu.

La solution proposée par le médecin d’augmenter les doses de médicaments ne fonctionne pas pour leur fils, qui fait des crises toutes les deux minutes pendant quatre jours. Le couple décide donc de replanter du cannabis pour fabriquer de l’huile, malgré les risques.

Toutefois, ils espèrent obtenir une autorisation pour cultiver quelques pieds de cannabis, sous contrôle, afin de soulager leur enfant sans avoir à enfreindre la loi. Ils sont prêts à continuer le combat pour le bien-être de leur fils, même si cela implique des risques et des défis juridiques.

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