La Colombie et le Mexique vont faire front commun, afin de revoir la situation du cannabis récréatif en Amérique latine et dans le monde entier. Conscients que l’interdiction et la pénalisation ne portent pas réellement leurs fruits, les deux présidents se sont récemment rencontrés. Ils ont annoncé une politique de drogue commune pour les années à venir.
Une coopération géopolitique, commerciale et culturelle
Le président de la Colombie et du Mexique, Gustavo Petro et Andres Manuel Lopez, ont annoncé officiellement vouloir mettre en place une
« coopération géopolitique, commerciale, culturelle et de développement »
Le but étant de
« redéfinir et repenser la politique en matière de drogues »
La collaboration ne touchera pas seulement l’Amérique latine. Les deux présidents comptent aussi solliciter la communauté internationale, pour mettre en place une nouvelle politique et ainsi mettre le pied dans le nez du marché noir de la drogue dans le monde.
Ce rapprochement bilatéral a d’ores et déjà un agenda bien rempli. Outre les démarches pour changer le paysage du secteur du cannabis, les deux présidents ont défini 11 priorités à réaliser.
L’approche actuelle est un échec
Les deux présidents ne sont pas les seuls d’avis que l’approche actuelle concernant le cannabis récréatif est un échec. La pénalisation a seulement permis au marché noir de proliférer. Ce qui constitue un manque à gagner pour l’État, et un risque pour les consommateurs. Une nouvelle réglementation et une dépénalisation pourraient permettre de mieux contrôler le marché et la qualité des produits proposés.
« VU l’échec de la lutte contre la drogue et la vulnérabilité de nos peuples face à ce problème, le Mexique et la Colombie convoqueront une conférence internationale deS dirigeants latino-américains, POUR redéfinir et repenser la politique en matière de drogue. »
La révolution du cannabis est en marche
Les deux présidents ont déjà prouvé leur engagement en la matière depuis plusieurs années. M. Petro n’a pas manqué d’aborder le sujet de la dépénalisation de la marijuana lors de son discours aux Nations Unies. En septembre 2022, il demandait déjà aux États membres d’envisager une réforme dans leur politique antidrogue locale.
La Colombie ira d’ailleurs un peu plus loin que la simple dépénalisation du cannabis à l’intérieur de ses frontières. Cette mesure devrait aussi s’accompagner de la libération de tous ceux qui ont été condamnés pour des affaires liées à cette drogue. Un projet de loi a déjà été approuvé par les sénateurs du pays à cet effet.
Le Mexique n’est pas en reste. Depuis des années, les législateurs du pays tentent de faire avancer le dossier de la légalisation du cannabis.
La question est de savoir si une collaboration entre deux pays permettra une meilleure avancée. En tout cas, M. Petro semble tenir ses engagements en matière de dépénalisation du cannabis.