La Direction générale de la santé (DGS) de France a poursuivi son projet de prolonger l’essai sur le cannabis médical. En fait, cette prolongation prendra au moins un an sans attendre que les résultats de l’essai soient soumis au parlement.
Des patients critiquent la décision
Cette décision du mois d’octobre a été largement condamnée par les groupes de patients, qui n’ont pas été informés. Toutefois, ils l’ont appris après la fuite d’un communiqué de presse d’un représentant du secteur de l’industrie agricole en France.
Cependant, la décision a également laissé deux points à clarifier : le statut pharmaceutique de ces produits et s’ils seront ou non remboursés par l’assurance maladie. D’autre part, il a également laissé de nombreuses interrogations autour des indications budgétaires pour le report de l’expérimentation.
D’ailleurs, l’objectif de 3 000 patients pour l’expérimentation n’était pas atteint. Pourtant, les fournisseurs actuels de cannabis médical pourraient se voir proposer de continuer à fournir gratuitement leurs produits.
La DGS lance un groupe de travail pour le cannabis médical en France
La France a pris 4 ans de réflexion sur l’expérimentation du cannabis thérapeutique. Par la suite, le pays a lancé l’essai du cannabis médical il y a près de deux ans. Maintenant, la DGS met en place un groupe de travail pour poursuivre l’expérimentation du cannabis médical. Le groupe de travail se réunira pour la première fois vendredi prochain.
La réunion contiendra « des points sur la situation du cannabis médical au sein de l’Union européenne ». De plus, elle parle « sur différentes options possibles d’entrée dans le droit commun français ». Les deux auraient dû avoir lieu en parallèle de la première phase de l’expérimentation à la fin de l’expérience.
La France organise une réunion en 16 décembre 2022 pour le cannabis médical
Généralement, elle réunit des acteurs expérimentaux et extérieurs impliqués d’une manière ou d’une autre dans le cannabis médical en France.
Les premiers acteurs comprennent :
- le producteur de cannabis canadien Aurora et son laboratoire relais expérimental français Ethypharm,
- le canadien Tilray et le français Medipha,
- l’israélien Panaxia Pharmaceuticals et le français Neuraxpharm,
- le labo australien Little Green Pharma et Intsel Chimos de France,
- le français Boiron et l’italien Recordati.
Ces deux derniers sont « uniquement » sur la liste des remplaçants car ils ne fournissent aucun produit pour le moment.
Selon APMnews, des acteurs plus ou moins extérieurs participeront également à l’expérimentation, notamment :
- Curleaf, qui a racheté Emmac en 2021, a inscrit Emmac sur sa liste de fournisseurs alternatifs (avec Boiron comme distributeur).
- Laboratoires Jazz Pharmaceuticals et Almirall. Jazz a acheté GW Pharmaceuticals, fabricants de Sativex et Epidiolex, en 2021. Tandis que le labo de Almirall distribue ces médicaments en Europe.
D’autres représentants sont également invités, notamment des membres de :
- Leem (les entreprises du médicament) et de la GEMME (génériques du même médicament),
- l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM),
- la Direction Sécurité sociale (DSS),
- la direction générale de l’offre de soins (DGOS).
En fait, l’objectif de l‘essai sur le cannabis médical en France n’était pas de produire des résultats cliniques. Concrètement, l’expérimentation vise à évaluer, en situation réelle, les recommandations de la commission en termes de conditions de prescription. De plus, elle réglementait la délivrance et l’adhésion des professionnels de santé et des patients aux cannabis médicales.