Depuis la légalisation du cannabis à des fins récréatives dans l’État de New York en 2021, le marché du cannabis a explosé dans la ville de New York. Cependant, les touristes qui visitent la ville peuvent se demander comment différencier un magasin de cannabis légal d’un magasin illégal. Alors que les magasins illégaux n’hésitent pas à afficher leurs produits dans leurs vitrines, les magasins légaux adoptent une approche plus discrète en cachant leurs produits à la vue des passants.
Les magasins de cannabis légaux
Housing Works Cannabis Company, le premier magasin de cannabis récréatif légal de New York, a ouvert ses portes en décembre 2021. Le magasin suit les règles de la ville et ne veut pas exposer ses produits à la vue des enfants ou des passants. Ainsi, ils cachent leurs produits derrière des vitres opaques. Actuellement, il y a seulement trois magasins de cannabis légaux à New York, mais leur nombre devrait augmenter dans les années à venir.
Les magasins de cannabis illégaux
Selon le shérif de la ville de New York, Anthony Miranda, il y aurait environ 1400 magasins de cannabis illégaux dans la ville. Ces magasins vendent du cannabis sans permis, ce qui enfreint la loi. Bien que certains de ces magasins soient forcés de cesser leurs activités, il est probable que d’autres les remplaceront.
Le marché du cannabis à New York
Le marché du cannabis à New York est considéré comme l’un des plus grands au monde. Les forces de l’ordre ne peuvent pas arrêter toutes les personnes qui vendent illégalement du cannabis. En effet, les risques ne sont plus aussi engendrés depuis la légalisation du cannabis à des fins récréatives. De plus, les exploitants de magasins et certains propriétaires prennent des risques en vendant illégalement du cannabis, car ils peuvent obtenir des bénéfices financiers importants.
La légalisation du cannabis à des fins récréatives
La légalisation du cannabis à des fins récréatives à New York a permis de changer l’approche répressive de la ville envers cette drogue. Les personnes qui ont été condamnées pour possession ou vente de certaines quantités de cannabis ont vu leur casier judiciaire effacé. De plus, les responsables de l’État de New York ont promis de privilégier les victimes de cette répression, qui sont principalement des Noirs ou des Hispaniques, lors de la délivrance des permis de vente de cannabis.
Les premières licences en fin 2022
La délivrance de licences pour la vente légale de cannabis, qui a commencé fin 2022, se fait très lentement et n’a pas empêché une pléthore d’entreprises de vendre du cannabis sans licence et sans crainte des forces de l’ordre. Selon Luke, derrière le comptoir de YOLO Exotics & Vapes, un minuscule bureau de tabac situé près de l’hôtel de ville de New York, dans le sud de Manhattan,
« ils ne sont pas intéressés par un fumoir comme le mien. « Je n’ai que 2 000 dollars de produits à base de cannabis. Je ne suis pas comme ces grands magasins qu’on voit partout », ajoute-t-il, demandant toujours à n’être identifié que par un pseudonyme.
Meilleurs prix et variété
Situé au coin de la 1ère avenue et de la 11e rue dans le quartier d’East Village, Recreational est l’une des plus grandes entreprises. Mais son manager, qui veut être identifié par la première lettre de son nom, fait preuve de la même nonchalance envers les forces de l’ordre.
« La police nous a rendu visite à quelques reprises », dit G.
« Que s’est-il passé ?
« Rien. Ils voulaient savoir si nous avions été cambriolés. »
Plus de deux mois après avoir ouvert ses portes, Recreational n’a pas encore été cambriolé, contrairement à certains de ses concurrents, qui n’osent pas porter plainte à la police. Les affaires vont bien, selon G.
« Nous avons de meilleurs prix et une plus grande variété de produits que les magasins officiels. C’est ce qui attire les clients », dit-il, ignorant les facteurs qui expliquent ces avantages.
Les produits des commerces illégaux ne sont pas taxés ou limités à celles produites par l’État de New York.
Des gérants plus discrets
Alors que certains gérants de dispensaires à New York sont très bavards, d’autres préfèrent rester discrets. Par exemple, le dispensaire CBD Kratom à Tribeca a remis une carte professionnelle à un journaliste pour joindre la directrice régionale du marketing de la chaîne nationale de cannabis, qui possède 18 établissements à New York. D’autres chaînes de dispensaires utilisent également cette tactique en laissant leurs directeurs de marketing refuser les interviews.
Les actions civiles de la Ville de New York
Le maire Eric Adams envisage des poursuites pénales contre les propriétaires de dispensaires illégaux pour des infractions comme l’évasion fiscale, le blanchiment d’argent ou la vente de cannabis à des mineurs. Mais pour l’instant, il préfère des actions civiles. Le bureau du procureur de Manhattan a envoyé environ 400 lettres à des magasins sans permis, les avertissant que la Ville engagerait des procédures d’éviction légales à l’encontre de locataires commerciaux qui vendent du cannabis sans permis.
Cette mesure fait suite à la saisie de 4,1 millions de dollars de produits de cannabis dans 53 commerces par le bureau du shérif de la Ville de New York. Certains propriétaires de dispensaires légaux, comme Evan et Laura Forsch de Popped.NYC, ont cessé de vendre des produits de cannabis par peur de perdre leur permis de vente de produits au CBD. Cependant, d’autres estiment que cette menace n’aura pas le même effet sur les plus gros magasins illégaux.
Les bénéfices des dispensaires légaux
Le maire de New York espère tirer 1,3 milliard de dollars de recettes sur les ventes de cannabis au cours des six prochaines années. Malgré la concurrence illégale, les dispensaires légaux semblent bien se porter. Sasha Nutgent, directrice des ventes de Housing Works Cannabis Co, a déclaré que le magasin avait dépassé ses attentes. Elle attribue cette performance à la mission du magasin, qui est de soutenir une association dédiée aux personnes séropositives ou atteintes du sida. Les clients apprécient également la garantie que les produits sont testés en laboratoire et ne contiennent pas de substances nocives telles que le fentanyl.