Selon l’ANSM, il est possible qu’une pénurie de certains médicaments à base de CBD et de THC utilisés dans le cadre de l’expérimentation nationale sur le cannabis médical survienne à court terme.
Réorienter les traitements pour assurer la continuité des soins
L’expérimentation nationale sur le cannabis médical pourrait bientôt être confrontée à une pénurie de certains médicaments à base de CBD et de THC. Dans un communiqué publié le 31 mars, l’ANSM a prévenu les professionnels de santé participants de ce risque imminent et leur a suggéré des recommandations pour garantir la poursuite du traitement aux patients déjà inclus dans l’expérimentation, pour lesquels il n’existe aucune alternative.
Pour y parvenir, l’ANSM propose deux solutions aux médecins. La première est de suspendre les inclusions avec du CBD seul, mais ils peuvent continuer les essais qui concernent des médicaments qui ne contiennent que du THC. Pour les patients actuellement traités par du CBD seul, l’ANSM recommande de se tourner vers d’autres traitements, tels que le 1/20 THC/CBD (1/20 LGP Classic) et le ratio équilibré (Naxiva Panaxir T25C25), qui offrent des ratios différents.
Cependant, si la pénurie est imminente et qu’il y a une « rupture sèche », les médecins sont invités à prescrire un autre médicament appelé Epidyolex pour les patients épileptiques actuellement traités par du CBD seul (CBD 50 LGP Classic). Les professionnels de santé doivent ainsi prendre en compte ces recommandations pour réorienter les traitements et assurer la continuité des soins aux patients.
Le cannabis médical en pénurie, quels impacts pour les patients ?
La pénurie touche également l’expérimentation nationale sur le cannabis médical ! Après la rupture de stock de l’huile de CBD pure, c’est maintenant l’huile contenant du THC et du CBD à un ratio 1:20 qui n’est plus disponible. Les professionnels de santé sont dans l’obligation de trouver des alternatives pour leurs patients déjà inclus dans l’expérimentation.
Pour les patients atteints de douleurs neuropathiques résistantes, le Pr Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie et médecine de la douleur du CHU de Clermont-Ferrand, a déjà changé de produit. Mais pour ceux qui ne supportent pas le THC, la situation est plus complexe.
En espérant que la situation évolue favorablement, l’ANSM conseille aux médecins de suspendre les inclusions avec du CBD seul et de proposer d’autres traitements pour garantir la poursuite du traitement des patients. En attendant, les professionnels de santé doivent trouver des solutions pour répondre aux besoins de leurs patients.