Le Cannabis aux États-Unis : Les Avantages Potentiels de sa Reclassification

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Il est passionnant d’envisager la possibilité que la Drug Enforcement Administration (DEA) puisse suivre la recommandation du Département américain de la Santé et des Services sociaux (HHS) de reclasser le cannabis de l’Annexe I à l’Annexe III. Cela renforcerait une politique profondément erronée de l’époque de l’administration Nixon, une politique qui est en place depuis plus de 50 ans aux États-Unis.

Une Reclassification Scientifiquement Fondée aux États-Unis

D’un point de vue scientifique, cette classification est non seulement appropriée, mais également attendue depuis longtemps. Regrouper le cannabis avec des substances comme l’héroïne (Annexe I) ou l’OxyContin (Annexe II) ne correspond pas au consensus scientifique dominant sur ses méfaits relatifs.

Pendant des décennies, le cannabis a été stigmatisé et classé de manière inappropriée. Les avancées dans la compréhension de ses effets ont contredit cette classification obsolète. Une reclassification mettrait enfin le statut juridique du cannabis en phase avec les données scientifiques actuelles, permettant ainsi une réglementation plus sensée.

Impact Financier Significatif aux États-Unis

Les conséquences budgétaires d’un tel changement sont tout aussi convaincantes. Un passage à l’Annexe III ou à une version inférieure libérerait l’industrie du cannabis de la taxation punitive imposée par l’article 280E du code de l’Internal Revenue Service (IRS), qui s’applique actuellement uniquement aux substances des annexes I et II.

Actuellement, les entreprises de cannabis sont confrontées à une taxation fédérale oppressante qui limite leur rentabilité. En les traitant de la même manière que d’autres entreprises, cela stimulerait l’ensemble de l’industrie légale du cannabis, depuis les grands opérateurs multi-États cotés en bourse jusqu’aux dispensaires locaux.

Etats-Unis marijuana

Avantages pour les Consommateurs et les Revenus Fiscaux aux États-Unis

Parmi toutes les parties prenantes, les consommateurs seraient les principaux gagnants. Une reclassification rendrait probablement les produits légaux à base de cannabis plus compétitifs en termes de prix, réduisant ainsi la disparité de coûts entre les marchés réglementés et non réglementés.

Cela aurait également un impact positif sur les recettes fiscales nationales et locales. De nombreux États, même ceux dont les marchés du cannabis sont plus matures comme la Californie, ont connu une baisse significative des recettes fiscales. Ce déclin est en partie dû à la prolifération des dispensaires illicites, désormais aussi omniprésents dans des endroits comme New York que Starbucks ou Dunkin’ Donuts.

L’inscription du cannabis à l’Annexe III pourrait marquer le début de la fin de ces opérations illicites. Leur principal avantage ne réside pas dans un produit ou un service de qualité supérieure, mais dans leur capacité à échapper à des impôts élevés. Même si les appels à un investissement accru dans l’application des règles sont compréhensibles, un système fiscal plus équitable offrirait certainement une solution plus efficace et plus durable.

Avantages Potentiels à Long Terme aux États-Unis

De plus, la reclassification du cannabis pourrait avoir des avantages à long terme qui s’étendent au-delà des avantages immédiats en matière fiscale et pour les consommateurs. Par exemple, déplacer le cannabis vers l’Annexe III pourrait ouvrir la voie à une recherche plus complète et financée par le gouvernement fédéral sur ses bienfaits médicaux. Actuellement, le statut du cannabis dans l’Annexe I entrave gravement la recherche aux États-Unis, limitant notre compréhension de ses avantages et risques potentiels.

Législation du Congrès Nécessaire aux États-Unis

Il convient également de noter que le déclassement administratif du cannabis n’a jamais été possible, puisque la Loi sur les substances contrôlées de 1970 (CSA) exige que toutes les drogues présentant un potentiel d’abus soient inscrites sur l’une des cinq listes. Bien que le cannabis ait un faible potentiel d’abus, aucun scientifique raisonnable ne prétendait qu’il n’a aucun potentiel d’abus.

La raison pour laquelle l’alcool et le tabac – deux substances présentant un potentiel d’abus – ne sont pas considérés comme des substances contrôlées est que le Congrès a spécifiquement exempté « les spiritueux distillés, le vin, les boissons maltées ou le tabac » du CSA. En d’autres termes, même s’il peut être logique de traiter le cannabis de la même manière que l’alcool et le tabac, cela nécessiterait une législation du Congrès.

En conclusion, reclasser le cannabis comme substance de l’Annexe III serait une victoire pour les entreprises, les consommateurs et le bon sens. En alignant le statut juridique du cannabis sur le consensus scientifique et sur une politique fiscale pratique, nous pouvons créer un environnement commercial plus efficace pour cette industrie émergente. Cela pourrait être un moment charnière dans la politique en matière de drogues, une opportunité pour les régulateurs fédéraux d’enfin réparer certains torts historiques et de préparer le terrain pour un avenir plus équitable.

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