Risques du cannabis passif : Les dangers de l’exposition involontaire

Partagez cet article

Le tabagisme passif est un phénomène bien connu, mais voici maintenant l’émergence de préoccupations similaires liées au cannabis passif. Avant de dévoiler la suite de cet article, il est important de noter que les recherches scientifiques actuelles sont encore limitées, ce qui nous empêche de tirer des conclusions détaillées et précises.

Cependant, les premières informations dont nous disposons suggèrent que l’exposition involontaire au cannabis présente peu de dangers en termes d’effets directs. Cela s’applique aussi bien aux cannabinoïdes autorisés tels que le cannabidiol (CBD), le CBN, le CBG et autres, qu’au THC. Cependant, cela ne signifie pas nécessairement que leur assimilation dans l’organisme et leur détection lors de tests de dépistage, tels que les tests salivaires, ne posent pas de problèmes. Voici quelques explications.

Fumeur passif de cannabis : de quoi parle-t-on exactement ?

Le cannabisme passif fait référence au fait de respirer involontairement la fumée ou la vapeur d’un joint émis par d’autres fumeurs ou vapoteurs à proximité. Cependant, il s’agit d’un phénomène encore peu étudié, ce qui rend difficile l’évaluation de ses effets à court, moyen et long terme. Néanmoins, il rappelle un terme plus connu : le tabagisme passif.

Tabagisme passif Vs Cannabisme passif

Le tabagisme passif est connu pour aggraver les maladies existantes et en causer de nouvelles, entraînant chaque année en France des milliers de décès prématurés. En ce qui concerne le cannabis, cependant, peu d’études se sont penchées en détail sur ses risques.

Les amateurs de cannabis affirment souvent que leur plante préférée est moins nocive que le tabac, qui est fumé depuis des milliers d’années. Et ils ont raison.

Cela est en partie dû à l’industrialisation du tabac au fil du temps, avec l’utilisation de nombreux additifs et conservateurs. Le tabac, par exemple, provoque une dépendance plus forte. C’est pourquoi il est recommandé de ne pas mélanger tabac et cannabis lors d’une même consommation, comme dans un vaporisateur d’herbes sèches. Il est important de rappeler que fumer du cannabis, même s’il est légal dans certains endroits, reste interdit en France, ainsi que dans la plupart des pays européens.

passif

Fumer ou vapoter du cannabis : quelles différences ?

La vapeur de CBD a toutes les chances d’être moins nocive que la fumée.

Lorsqu’il s’agit de cannabisme passif, il est légitime de se demander si vapoter de l’huile de CBD ou vaporiser des fleurs de CBD présente les mêmes risques que fumer cette même herbe. Malheureusement, nous manquons encore d’informations pour donner une réponse définitive à cette question.

Cependant, en se basant sur la documentation disponible, tout indique pour l’instant que la cigarette électronique présente moins d’effets néfastes. Tout d’abord, parce qu’elle n’implique pas de combustion. De plus, la composition des e-liquides au CBD permet de réduire les risques de cancer par rapport à un produit (tabac ou cannabis) fumé sous forme de cigarette traditionnelle.

Est-il possible de ressentir les effets des cannabinoïdes sans les consommer directement ?

Oui, il est techniquement possible de ressentir les effets des cannabinoïdes sans les consommer directement. Lorsqu’un consommateur libère ces substances dans l’air, il est possible de les inhaler et qu’elles pénètrent ensuite dans le sang. Cependant, la quantité de cannabinoïdes ainsi assimilée est bien inférieure à celle consommée par la personne initiale, souvent appelée le « cannabiste actif ».

passif

Fumeur passif de cannabis et test salivaire positif : mythe ou réalité ?

Le cannabisme passif agit plus rapidement qu’on ne le pense.

Malheureusement, être exposé de manière intensive à la fumée de cannabis en tant que fumeur passif peut effectivement entraîner la présence de cannabinoïdes tels que le CBD, le CBG, et même le THC dans votre sang et vos urines. Cependant, seuls le THC et le THCA sont généralement recherchés lors des tests de dépistage, qu’ils soient salivaires, urinaires ou sanguins.

Comme c’est souvent le cas dans les recherches sur le cannabis, les études les plus approfondies se trouvent souvent outre-Atlantique. Une étude de l’Université de Calgary au Canada a ainsi révélé certains effets du cannabisme passif. Selon les résultats observés, une exposition modérée à la fumée d’un joint de cannabis pendant seulement une quinzaine de minutes pourrait conduire à un résultat positif lors d’un test de dépistage.

Cependant, étant donné que la consommation récréative de cannabis est parfaitement légale au Canada, l’étude ne s’est pas penchée sur des variétés avec une teneur en THC aussi faible que celles que l’on trouve en Europe (0,3 %). Il est donc difficile, à ce stade, de tirer des conclusions précises sur la possibilité d’obtenir un résultat positif à la suite de l’inhalation de fumée ou de vapeurs provenant d’une variété légale en Europe, ni même d’estimer la durée d’exposition nécessaire pour cela.

Quoi qu’il en soit, aucun des tests actuellement disponibles sur le marché n’est capable de faire la distinction entre une consommation directe et un cannabisme passif pour déterminer le résultat du test. Il est donc préférable de prendre ses précautions.

Ainsi, respirer la fumée d’un joint aura un impact limité. Il est peu probable de ressentir la sensation de « high » associée au cannabis riche en THC et ses effets planants. De même, les effets apaisants et relaxants du CBD seront peu perceptibles. Pour en profiter pleinement, il sera nécessaire de passer par une consommation directe.

Cependant, certains facteurs peuvent influencer les conséquences du cannabisme passif et en augmenter les effets :

  • Espace fermé et exigu,
  • Absence ou faible ventilation,
  • Fenêtres fermées,
  • Consommation de grandes quantités.

Il est donc important d’être vigilant si vous êtes entouré de personnes qui consomment du cannabis et que vous souhaitez éviter d’en ressentir les effets. Dans ce cas, il est recommandé de vous éloigner et de favoriser une bonne aération de la pièce. Idéalement, que vous soyez consommateur ou non, la meilleure recommandation est de rester à l’extérieur (et bien sûr de ne pas fumer).

 

spot_img

Articles Similaires

Huile de CBD : Une lueur d’espoir pour les enfants autistes

L’usage de l’huile de CBD, riche en cannabinoïdes, émerge...

Somnolence au volant : Quand le cannabis mène à une arrestation inattendue à Nancy

Un incident des plus surprenants s'est produit à Nancy...

Comment bien choisir sa fleur de CBD : le guide ultime

Avec l’engouement croissant pour les produits à base de...

10 mythes sur le cannabis médical démystifiés

Le cannabis médical est entouré de nombreuses idées fausses,...

Enquête nationale : Le cannabis médical sous la loupe en Australie

Le Cannabis Council Australia lance un appel aux cliniciens...
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img